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Une réussite totale nommée Sonisphère

1 juin 2012

L’ambiance, l’affluence, la météo, le site, les soucis d’accès, la déroulement de la journée: tout a souri au festival itinérant lors de son édition yverdonnoise, mercredi dernier. La Ville et l’organisateur tirent des bilans à chaud plus que positifs, mais n’osent pas évoquer si tôt un bis repetita.

Metallica a transporté le public yverdonnois vers les cieux.

Un site exceptionnel, une météo de rêve, 32 000 spectateurs, Metallica et nothing else matters. Le bilan à chaud de l’édition yverdonnoise de Sonisphère est radieux. «Il n’y a presque rien à dire, sinon des choses positives, souligne le syndic Daniel von Siebenthal. Sur place, les gens, et pas seulement les adeptes du genre musical, ont été conquis. Le sourire sur le visage des collaborateurs qui ont travaillé à l’événement en dit long.»

Yverdon a-t-elle trouvé un créneau? Malgré les innombrables échos positifs, la réponse reste frileuse: «Il est trop tôt pour dire que l’on est prêts à recommencer. Dire oui ou non serait prématuré, répond le syndic. On a besoin de faire un bilan plus approfondi.» Il en va de la même mesure du côté de l’organisateur Opus One, via son responsable communication Aurélien Mabon: «On est très satisfaits, mais il est encore trop tôt pour affirmer que l’on va revenir dans le futur.»

Pourtant, les arguments ne manquent pas à l’heure du premier bilan. «Ça a été un gros coup de projecteur pour la ville», lance la municipale de la culture Nathalie Saugy. Les rues du centre-ville se sont noircies de monde durant la journée, les terrasses ont bien marché et les commerces ont fait de bonnes affaires, selon les premiers échos. Yverdon a vécu une journée magique.

Aussi parce que la population a très bien joué le jeu, ont tenu à souligner à plusieurs reprises les autorités, ne manquant pas d’exprimer leur gratitude envers tous ceux qui ont participé, de près ou de loin, au bon fonctionnement de la manifestation. Malgré l’énorme affluence, tout s’est déroulé dans le meilleur des mondes. Le trafic n’a pas posé de problèmes insurmontables, comme le relève le commandant de la Police municipale Pascal Pittet: «Il y a eu quelques pointes difficiles, mais les gens sont arrivés tôt, ce qui a été très positif pour la gestion des parcs.» Les parkings en périphérie ont accueilli quelque 7000 voitures et 1000 motos, alors qu’une vingtaine de voitures ont dû être déplacées. «On a eu passablement de parking sauvage», relevait encore le commandant. «Si tout a bien fonctionné, c’est que le dispositif était adéquat et proportionné», ajoute le municipal de la Police Jean-Daniel Carrard.

Du côté du Service de défense incendie et secours, Jean-Michel Benay a relevé que tous les scénarios avaient été prévus à l’avance, et notamment celui de la chaleur. «On a envisagé d’arroser le public, mais on avait finalement choisi de distribuer beaucoup de bouteilles d’eau.» Car s’il est un tout petit bémol sur le site des Rives du Lac, c’est l’absence totale d’ombre. Un site qui est d’ailleurs resté en excellent état et qui sera rendu en bonne partie aux Yverdonnois dès ce soir. Un feu de friteuse a constitué la seule intervention d’importance de la journée…

Même s’il y avait la place pour accueillir jusqu’à 45 000 personnes, Aurélien Mabon n’a pas caché la satisfaction des organisateurs avec les 32 000 spectateurs, dont une bonne moitié de Romands «qui ont très bien joué le jeu», et a souligné la qualité du site. Compte tenu de la chaleur, il reconnaissait volontiers que les 200 mètres linéaires de bar prévus -à certains moments il a fallu attendre de très longues minutes avant d’être servi- étaient insuffisants en la circonstance. Quant aux coupures de son durant les prestations de Gojira et, surtout, de Mastodon, elles étaient dues au dysfonctionnement d’une console numérique. «Un problème qui a pu être vite résolu, après le concert de Mastodon, avec une console de rechange.»

Des détails qui seront soignés au prochain événement sur le site. Car après une telle première, personne ne peut pas imaginer que l’on en restera là.

 

Manuel Gremion