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Une semaine aux Canaries avec Danilo Wyss

4 mars 2015

Cyclisme – Le professionnel urbigène a profité du soleil espagnol pour s’entraîner avant le début de la saison. Notre correspondant était sur place.

Le selfie souvenir pour notre correspondant Lionel Favre (à droite) avec Danilo Wyss. © Lionel Favre

Le selfie souvenir pour notre correspondant Lionel Favre (à droite) avec Danilo Wyss.

Que fait un cycliste professionnel durant l’hiver? Il roule et s’éloigne du froid suisse, car il faut accumuler des heures de selle et des kilomètres en prévision de la saison, qui a même déjà commencé pour certains. Après avoir terminé le Down Under en Australie et avoir passé tout le mois de janvier aux antipodes, Danilo Wyss a choisi de partir sur l’île de la Grande Canarie, pendant sept jours pour rouler dans de meilleures conditions, en ce mois de février. La Région était sur place.

Premier jour

Après une courte nuit et un vol tranquille, arrivée sous le soleil espagnol. Après avoir pris sa chambre d’hôtel avec sa femme et ses enfants, le cycliste urbigène doit déjà partir rouler. Son plan d’entraînement est chargé. Il fera deux heures de vélo, sans intensité, juste pour se mettre en jambes et habituer son corps à rouler à nouveau au chaud. Après l’entraînement, une séance de gainage et de stretching d’environ 45 minutes.

Deuxième jour

Du gainage... © Lionel Favre

Du gainage…

Danilo Wyss profite de donner le biberon à ses enfants et, après un petit déjeuner copieux, il commence son entraînement par des exercices de gainage pendant trente minutes. «Notre préparateur physique nous a préparés un plan d’entraînement très précis à ce niveau. Cela diminue fortement les risques de blessure et ça fortifie aussi les muscles, ainsi que les articulations. Pour ma part, je dois travailler plus le côté droit que le gauche: il est plus faible», révèle-t-il. Ensuite, il saute sur son vélo pour 4h30 d’effort. Il y a peu de plat et beaucoup de vent: les séances sont très difficiles. Le coach du cycliste lui envoie son plan d’entraînement chaque jour par internet. Le vélo étant équipé d’un système qui enregistre certaines données. L’entraîneur peut être renseigné au quotidien quant à la forme de l’athlète et lui donner les conseils appropriés.

Troisième jour

...et du vélo! © Lionel Favre

…et du vélo!

45 minutes de gainage, puis 3h30 sur le vélo. Danilo Wyss connaît très bien les routes de l’île, et cela lui permet d’adapter les parcours aux données envoyées par son entraîneur. Sur les routes des Canaries, il n’est pas rare de croiser d’autres professionnels du peloton, qui profitent de la météo clémente et des chemins vallonnés. Les automobilistes ont appris à partager l’espace avec les cyclistes, et il est très rare de se faire klaxonner, ou alors c’est par prévention, avant un dépassement.

Quatrième jour

C’est la plus longue sortie de la semaine. 6h20 sur le vélo, 3500 mètre de dénivelé positif, 4300 calories brûlées pour Danilo Wyss. Un homme brûle 2500 calories lors d’une journée de travail normale… Le repas du soir est bien mérité!

Cinquième jour

Journée de repos. Normalement, le professionnel urbigène pourrait pédaler deux heures tranquillement, mais il privilégie pour le coup une journée sans vélo, avec sa famille. «Ma femme fait un sacré boulot, car je suis souvent loin de la maison et elle gère nos deux enfants de 3 et 2 ans. Ce n’est est pas toujours facile de partir de chez moi pour de longues durées, comme pour le Giro, mais ça fait partie du job», explique-t-il.

Sixième jour

C’est reparti pour 4h15 de vélo, avec, toujours, 45 minutes de gainage avant. Un entraînement avec des intensités différentes du début de la semaine. «J’ai déjà fait ce programme le jour avant de prendre l’avion et, avec le froid, mes performances étaient 10% moins bonnes», se réjouit Danilo Wyss.

Septième et dernier jour

Une dernière journée bien remplie, avec 5h15 en selle, sur un parcours escarpé, avec un vent violent par endroits. Pas d’intensité, simplement des heures à accumuler, au chaud. Vient le moment de refaire les valises et de rentrer en Suisse. Arrivé chez lui le mercredi soir, Danilo Wyss repartait le lendemain direction la Belgique, pour les premières classiques de l’année. Il a terminé 88e de l’Omloop Het Nieuwsblad samedi, et 60e de Kuurne- Bruxelles-Kuurne dimanche.

Lionel Favre