Dans un arrêt rendu l’été dernier, la CDAP a rejeté le recours contre le collège provisoire.
La naissance u futur Campus scolaire et sportif de Champagne s’opère dans la douleur. L’idée de construire un nouveau centre scolaire au nord-est de l’arrondissement – qui réunit pas moins de 18 communes et qui a été le premier créé dans le canton – remonte à 2011. En effet, à terme, Grandson ne pouvait faire seule face aux besoins scolaires.
Deux tendances se sont affrontées d’emblée, celle imposée par le Canton, tendant à la concentration, et celle de la population de beaucoup de villages qui tenaient aux petits collèges. Car les enfants, c’est la vie.
Les adversaires de la concentration déplorent également que les enfants passent du temps dans les bus scolaires. Des transports qui pèsent également dans les comptes – quelque deux millions de francs par année pour l’arrondissement qui accueille quelque 1450 élèves.
Avec l’aval de l’organe délibérant de l’arrondissement, Champagne a lancé les études pour le nouveau campus. D’autant plus volontiers qu’elle aurait souhaité accueillir un centre sportif régional. Il s’est finalement construit à Borné-Nau (Grandson).
Toutes les étapes menant au futur campus se sont déroulées normalement. Mais l’an dernier, lorsqu’il s’est agi de construire un collège provisoire, la machine s’est grippée. Et si la nostalgie du vieux collège a pu jouer un rôle, ce sont d’autres intérêts qui, tels des courants vagabonds, sont venus ralentir la procédure.
Si, au niveau des autorités, les différents projets sont soutenus par une large majorité d’élus, une scission s’est faite dans le village, particulièrement avec d’anciens élus qui ont non seulement souhaité et contribué à faire de Champagne un centre, mais également à faire de l’Asige un arrondissement scolaire exemplaire.
A l’évocation des investissements à venir, les anciens crient à la folie. Ceux qui sont aux commandes leur opposent la volonté cantonale en matière d’organisation scolaire, ainsi que les réalités du marché. Depuis le Covid, les prix de la construction ont explosé. Et il est difficile de trouver mieux. Et du côté du Canton, la politique territoriale de la scolarité n’est pas près de changer.