Logo
Une série de cambriolages dans la nuit
René Bourgeois pense que la voiture devrait attirer l’attention; il s’agit d’une série spéciale limitée à une trentaine de pièces.

Une série de cambriolages dans la nuit

3 mars 2025 | Texte: J.-Ph. Pressl-Wenger | Photos: Gabriel Lado
Edition N°3903

Une voiture neuve a été dérobée et plusieurs entreprises ont été visitées dans la nuit de mercredi à jeudi dernier.

Mauvaise surprise pour le chef d’atelier du garage de Ballaigues, jeudi matin: la Peugeot 208 Rallye parquée dans l’atelier avait disparu durant la nuit. «C’est la deuxième fois que l’on se fait voler une voiture, déplore, un brin fataliste, René Bourgeois, le patron du garage. La première, c’était il y a environ 25 ans et on avait alors retrouvé le véhicule à Bienne.» Active depuis 1989, l’entreprise a été visitée à plusieurs reprises, notamment en lien avec l’automate qui distribue l’essence. «La dernière fois, ils ont commis des dégâts pour 4000 francs sur l’appareil alors qu’il ne contenait que 40 francs», se souvient le directeur.

Bien organisés

En début de nuit, cette fois-ci, les auteurs du cambriolage sont entrés en forçant une fenêtre coulissante. Ils ont ensuite éteint l’alimentation électrique ainsi que le réseau internet du garage avant d’entrer dans l’atelier. Une fois dans le cœur du garage, ils ont installé les plaques du véhicule d’un client sur la voiture neuve. Vers 23h30, la borne de recharge pour véhicule électrique a été déconnectée et les malfrats se sont enfuis avec le véhicule aux alentours de 2 heures du matin. «Jusqu’à il y a deux ans, on avait un chien qui restait dans l’atelier, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas», précise encore René Bourgeois.

Autres entreprises visitées

Durant la même nuit, deux entreprises et le bureau communal ont également eu droit à une visite impromptue. Que ce soit chez Manuplast SA, spécialiste de la fabrication de moules et d’injection plastique, ou chez Rouages SA, fournisseur de pièces pour l’horlogerie, il y a eu effraction. Les auteurs de ces brigandages se sont même déplacés dans le village pour également s’attaquer à l’entreprise Maillefer.

Petit butin à la Commune

Les voleurs se sont également introduits dans les locaux de l’administration communale de Ballaigues. «Ils ont forcé une porte pour entrer, ont abîmé deux bureaux et ont forcé le coffre-fort, détaille le syndic de la commune, Thomas Maillefer. Au final, ils sont repartis avec quelques centaines de francs, à savoir les fonds de caisse du contrôle des habitants et de la bourse communale. Aucun document confidentiel ou contenant des données personnelles n’a été dérobé», rassure encore le syndic ballaigui. A l’heure où les communes sont rendues attentives aux nouveaux risques liés aux cyberattaques, les événements de la nuit de mercredi à jeudi ont rappelé à tout le monde que si la criminalité digitale augmente, la criminalité traditionnelle reste toujours active elle aussi.