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Une star montante du cinéma au Bel-Air

3 novembre 2015

Yverdon-les-Bains – Le cinéma de la Cité thermale a projeté film «Keeper», dans lequel joue Kacey Mottet Klein, en avant-première. Le public a apprécié.

Kacey Mottet Klein avoue ne pas savoir comment il réagirait s’il se trouvait dans la situation de son personnage. © Michel Duvoisin

Kacey Mottet Klein avoue ne pas savoir comment il réagirait s’il se trouvait dans la situation de son personnage.

«Je suis enceinte.» Cette phrase, lâchée comme une bombe au fil d’une discussion électronique, est le point de départ de «Keeper», le film du réalisateur belge Guillaume Senez, qui a été projeté en avant-première, vendredi soir au cinéma Bel-Air d’Yverdon-les-Bains.

Le Lausannois Kacey Mottet Klein, star montante du grand écran, y campe Maxime, un adolescent de 15 ans, des rêves de football plein la tête. L’annonce de Mélanie, la fille qu’il aime, amène une question grave dans leur idylle insouciante. Faut-il garder ou non le bébé? Maxime a la réponse: Ce sera oui s’il parvient à attraper, en cinq essais, une peluche d’éléphant avec le bras métallique d’une machine de fête foraine.

Mais tout n’est pas si facile, le scénario a rebondissements de «Keeper» le montrera, d’autant plus quand les parents s’en mêlent.

Au bout du suspense, les applaudissements nourris de la salle ont attribué au premier long métrage de Guillaume Senez l’étiquette d’examen réussi. L’impression de spontanéité qui émane des répliques n’est sans doute pas étrangère à ce plébiscite. «En fait, les dialogues du film s’appuient sur l’impro. Nous n’avions que la base de l’histoire à disposition», a expliqué, en fin de séance, Kacey Mottet Klein, dont la suissitude s’est retrouvée dans des expressions comme «se jeter au lac» ou «ça joue».

Agé aujourd’hui de 17 ans, l’acteur en avait 10 lorsque le réalisateur a commencé à se pencher sur le projet. «Keeper» n’était donc pas forcément taillé sur mesure pour le jeune Helvète, qui a su mettre à profit le «piston» d’Ursula Meier, responsable de sa première apparition cinématographique dans «Home», en 2008, pour se détacher parmi les 200 adolescents en lice. «Elle m’a parlé de Kacey, en me disant que je devais abolument le voir», a indiqué Guillaume Senez.

Quant à lui, le jeune homme semble garder les pieds sur terre, malgré sa filmographie déjà conséquente. «Ce métier est fait d’incertitudes. On est très vite oublié», a-t-il déclaré. La paternité, il y pense, mais pas pour tout de suite: l’urgence est de grandir dans d’autres films.

Ludovic Pillonel