Le reportage d’une équipe de la RTS a fait s’envoler les dealers et leurs clients…
Au lendemain de la fermeture de la Kipole, nom de l’ancien kiosque des Remparts rebaptisé, une trentaine de personnes, parmi lesquelles des dealers, s’abritaient lundi matin à la première heure sous le kiosque à Musique. Mais mardi, tout ce petit monde avait disparu comme par enchantement. Un changement apprécié tant par les utilisateurs de la place d’Armes que par la clientèle de la Foire et du Marché.
Que s’est-il passé? Sans doute que l’arrivée en ville d’une équipe de tournage de la RTS, qui préparait un sujet qui sera diffusé dans le cadre de «Mise au point» ce prochain dimanche sur la RTS, n’est pas totalement étrangère à cet abrupt changement.
D’ailleurs, la population n’a pas été la seule à profiter de l’accalmie. En effet, des collaborateurs de la Ville en ont profité pour murer certaines ouvertures de la Kipole au moyen de carrons en béton.
Public privé de WC
Si les lieux – tout particulièrement les WC publics, mais aussi la terrasse aménagée sous les arbres – étaient devenus en l’espace de quelques semaines un point de transactions, le public est désormais privé de toilettes. Et cela risque de durer. C’est l’occasion de rappeler qu’il existe des WC à la gare, près de l’entrée de la Poste.
Dans ce contexte, l’équipe de la RTS, emmenée par le journaliste Christophe Ungar, qui a démarré son enquête sur la pétition qui circule actuellement au centre-ville, s’est concentrée sur la récolte de témoignages, aussi bien dans les allées de la foire et du marché qu’en ville.
Contenus dans le secteur de la gare
En réalité, les personnes qui occupaient lundi les jardins du Théâtre Benno Besson et les environs ont été invitées à déguerpir. D’ailleurs, à la mi-journée, un dealer qui tentait de reconquérir son territoire a été repoussé vers la gare manu militari.
L’image était aussi propre hier matin, au moment où l’équipe de la RTS tournait dans les jardins du TBB, alors que les collaborateurs des Jardins de la Ville s’affairaient autour des plantations.
A la recherche des fantômes
Un peu plus tard, l’équipe de tournage s’est déplacée à la gare. Pour constater qu’elle ressemblait à celle que les Yverdonnois connaissaient il y a quelques années encore: des usagers des transports publics allant prendre le bus ou le train, ou plus simplement s’offrir un café ou procéder à un achat dans l’un des magasins aménagés dans l’ancien Buffet de la Gare. Pas un seul trafiquant dans les parages, donc pas une image de deal de rue à se mettre sous la dent.
Et puis, hier en début d’après-midi, l’entretien avec le municipal de la police Christian Weiler achevé, et le matériel de tournage emballé, les choses ont repris leur cours… et les dealers et autres clients leur place.