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UPC Cablecom va quitter Yverdon

26 septembre 2013

 

Implantée de longue date dans le périmètre du PST, l’antenne romande de l’opérateur occupe une centaine de collaborateurs.

L’enseigne est appelée à disparaître du périmètre d’Y-Parc.

Si elle n’a pas officiellement informé les autorités de sa décision de déplacer son centre de services romand à Bussigny-près-Lausanne, la société UPC Cablecom a tout de même informé les quelques cent collaborateurs employés à Yverdon-les- Bains de sa décision de quitter, en été 2014, la capitale du Nord vaudois, pour s’installer dans la périphérie lausannoise.

La nouvelle a eu l’effet d’un choc, même si, à ce stade, on ne parle pas de suppression de postes de travail.

Un des premiers

A l’époque où la société était encore indépendante, Cablecom avait été l’une des premières à s’implanter dans le périmètre du Parc scientifique et technologique de la Suisse romande (PST), plus connu sous l’acronyme d’Y-Parc.

Dans un premier temps, l’opérateur, spécialisé dans les réseaux câbles, a installé ses bureaux dans le premier bâtiment du site. Puis, au fur et à mesure du développement de ses activités, il s’est installé dans les locaux de la société Guinchard, rue de Galilée.

Un centre de services

Cablecom assurait depuis Yverdon-les-Bains l’essentiel des services pour la clientèle romande. Le centre comprend notamment une centrale d’appel, la gestion des abonnements et un centre de compétences techniques.

L’opérateur a été confronté durant la précédente décennie à de sérieux problèmes financiers. Dans un contexte d’assainissement et de développement, il est passé en mains du groupe américain UPC.

Les nouveaux propriétaires n’ont cessé de rationaliser l’organisation. Ainsi, à fin 2010, le directeur romand Claude Hildenbrand, qui était arrivé en mai 2005, quittait l’entreprise. Son poste a alors été regroupé avec celui de la région Tessin, le directeur de celle-ci, Giorgio Ricci prenant la tête de la nouvelle entité Romandie et Tessin.

Une année plus tard, cette direction décentralisée disparaissait purement et simplement. Depuis, toutes les décisions sont prises au siège zurichois de la société.

Déception à Yverdon

Les collaborateurs de l’antenne nord-vaudoise sont à la fois déçus et inquiets. Certains craignent que le déménagement dans la périphérie lausannoise s’accompagne d’une réduction du nombre de postes de travail.

Quant à ceux qui sont domiciliés dans le Nord vaudois, il ne sont guère enchantés par la perspective d’avoir à se déplacer.

Dans les milieux de la promotion économique, la déception est accentuée par le fait que l’opérateur avait bénéficié d’une forme d’exception. En effet, ses activités ne répondaient pas aux critères exigés pour une implantation dans le périmètre du PST. Mais la perspective de la création d’emplois avait pesé en faveur d’une dérogation.

«Ni l’ADNV, ni les autorités de la Ville n’ont été informées. Nous ne connaissons pas les motivations de cette décision», relève Jean- Marc Buchillier, directeur de l’ADNV.
Les autorités yverdonnoises et l’ADNV ont sollicité une rencontre avec les responsables d’UPC Cablecom. Celle-ci est agendée en octobre.

Malgré nos tentatives, nous n’avons pu obtenir de réaction de la direction d’UPC Cablecom.

 

Isidore Raposo