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Urba entre dans une nouvelle dimension

26 septembre 2012

Le cinéma d’Orbe a été inauguré vendredi dernier, retapé aux exigences de la 3D et du numérique. Le duplex urbigène, dont la première salle a été créée en 1948, se met à la pointe de la technologie, tout en conservant son charme propre aux petites salles.

e concepteur des lieux Alain Richard présente la salle Urba I flambant neuve aux invités.

Depuis 1948, le cinéma d’Orbe a vu toute l’histoire du septième art défiler sur son écran. Avec le temps, il a été de toutes les révolutions technologiques. Le voilà prêt pour l’ère du numérique et de la 3D.

Le cinéma Urba, rénové, a été inauguré vendredi dernier, quelques semaines après sa réouverture. Le duplex -il a été le premier de Suisse!- et ses installations ont été revues en profondeur afin d’être à la pointe. «Le Conseil a accordé un crédit de 540 000 francs en ce sens», a rappelé le municipal Henri Germond lors de son allocution.

10 semaines de travaux

Responsable du département des constructions de cinémas et théâtres chez Schwab System, Alain Richard, un enfant d’Orbe, s’est chargé du lifting de la salle. Les travaux ont été réalisés en dix semaines durant l’été. «On a souhaité apporter confort visuel et acoustique», a-t-il relevé fièrement, avant de souhaiter «longue vie à la plus belle salle du Nord vaudois».

Dans sa nouvelle configuration, la salle Urba I compte désormais 97 places. En 2011, la fréquentation du cinéma urbigène a connu une augmentation de 39%, profitant de l’absence d’offre à Yverdon. Il est encore trop tôt pour savoir si l’ouverture du Bel-Air, dans la Cité thermale, va fortement influer sur les résultats futurs. «On a fermé pour les travaux quand Yverdon a ouvert, précise Yves Moser, directeur de Cinérive, qui exploite les salles d’Orbe depuis 1994. Et septembre est de toute façon mauvais pour tout le monde.»

A l’avenir, la diffusion de spectacles en direct -ce qui nécessiterait un nouveau petit investissement- est envisagée. Un créneau prometteur pour les salles obscures. D’ici là, les Urbigènes peuvent déjà profiter d’un confort comme ils n’en ont jamais eu dans leurs deux chères salles de cinéma.

 

Programmation

Un double filon

Urba, c’est une salle pour le cinéma plus commercial, puis la seconde, si particulière, pour les productions plus qualitatives. Une philosophie que Jonathan Waser, programmateur de Cinérive, ne veut surtout pas abandonner: «Le public de ce type de film est très présent à Orbe. Ça a toujours été le cas, on ne va pas lâcher ça», assure-t-il, saluant la ferveur des membres du Ciné-Club.

Grâce au numérique, Urba proposera peut-être plus de films, par exemple un troisième le week-end, durant l’après-midi, pour les enfants. Jonathan Waser espère également redynamiser l’événementiel. «Et comme il n’y a qu’une salle à Yverdon, on va tenter d’avoir les gros films dès leur sortie.»