Valentin Pilet dispute actuellement les quarts de finale des playoffs avec Viège. Le Concisois fait désormais partie des meilleurs défenseurs de la ligue et espère un futur en LNA.
Textes: Philippe Ruckstuhl
Formé au HC Yverdon avant de rejoindre Lausanne à 12 ans, le défenseur Valentin Pilet (25 ans) évolue depuis deux saisons à Viège, ambitieuse équipe de Swiss League qui vise ouvertement la National League.
Jusqu’ici, on est pourtant loin du compte. Viège n’a terminé qu’au 6e rang du championnat régulier et est mené 2-0 dans sa série de quarts de finale au meilleur des sept matches contre La Chaux-de-Fonds (troisième match ce soir, à l’extérieur). «Ce championnat a été long et pénible: une pause de dix jours à cause du Covid, des résultats décevants et une accumulation de matches sur janvier et février. Alors, ces playoffs contre La Chaux-de-Fonds, on s’en réjouissait et on pense avoir toutes nos chances de nous qualifier pour les demi-finales», lance Valentin Pilet. Sur les deux premiers matches, Viège a rivalisé avec son adversaire, perdant 2-1, puis 4-3 à la 98e (!) minute, en fin de deuxième prolongation.
A titre individuel, Valentin Pilet connaît la plus belle saison de sa carrière. Il a véritablement explosé. Au classement des pointeurs, il est 8e de Swiss League parmi les défenseurs (6 buts et 20 assists). «Tout est plus facile quand l’entraîneur (ndlr: Per Hanberg, puis Daniel Wobmann) te fait confiance. Au début je ne jouais pas sur le power-play, puis on m’a mis sur le deuxième et finalement sur le premier.»
Désormais réputé défenseur polyvalent, à la fois bon défensivement et offensivement, Valentin Pilet espérait l’intérêt d’un club de National League, mais rien n’est venu: «La ligue A reste mon objectif. Avec ma belle saison, j’y croyais pourtant. Et je vais encore y croire, mais le fait qu’il y aura six étrangers dans les équipes de National League ne va pas m’aider. Je serai encore à Viège la saison prochaine, où je me plais d’ailleurs beaucoup.»
Valentin Pilet vit à Steg: «Je suis à quinze minutes à pied de la patinoire. J’étais en coloc’ avec mon ami et coéquipier Makai Holdener, mais il est parti à Lausanne en cours de saison. Cela m’a fait très bizarre les deux premières semaines de me retrouver seul, d’autant qu’il avait aussi un chien. Prochainement, j’aurai un autre ami, Loïc Vouardoux, qui joue à Sierre, comme nouveau colocataire. J’adore où j’habite: un appartement avec terrasse et petit jardin. Et côté soleil.»
Il étudie la psychologie
Valentin Pilet est hockeyeur professionnel à Viège, mais il prépare parallèlement son avenir. «Depuis deux ans, je suis l’université à distance pour obtenir un Bachelor en psychologie. Comme le font aussi Johnny Kneubühler (Ambri) et Loïc In-Albon (La Chaux-de-Fonds). Cela prend pas mal de temps, beaucoup de lectures. J’étudie par exemple lors de nos déplacements en car.»
Encore des frissons
En attendant, peut-être, un jour une promotion en National League, le meilleur souvenir de Valentin Pilet reste le succès en Coupe de Suisse avec Ajoie, le 2 février 2020 à Lausanne: «J’en ai encore des frissons rien que d’en parler. Déjà à l’échauffement, le mur (ndlr: les 3000 places debout derrière une des cages) était rempli. Nous étions dans les vestiaires avant la rencontre et les murs tremblaient. C’était extraordinaire, incroyable. Nous avons tous le DVD de ce match.»