Réunis sous la tunique du FC Rances depuis le début de la saison, Sergio, Loïc et Dimitri Vanetta partagent une passion commune qui se transmet de père en fils. Pour le ballon rond, évidemment, mais pas seulement.
Lorsque est venu le temps du coup de sifflet final au Goran’s Park, il n’est souvent pas trop compliqué de retrouver Sergio, Loïc ou Dimitri Vanetta. Verre à la main, père comme fils ont toujours un ou plusieurs récits à conter à la buvette, parfois jusque tard dans l’après-midi et, c’est arrivé plus d’une fois, après le crépuscule.
Depuis le début de la saison, synonyme de l’arrivée de Sergio aux commandes de la deuxième équipe de Rances, les trois «Vanett’» portent désormais les mêmes couleurs, après des parcours qui les ont vus écumer bon nombre de pelouses nord-vaudoises.
«Rances, c’est un peu comme mon deuxième amour, derrière Baulmes, où j’ai passé près de quinze ans. J’ai toujours eu des très bons liens ici avec les gens du club, alors, lorsque le président (ndrl : Mathieu Marendaz), m’a demandé si j’étais intéressé à reprendre la deux, j’ai très vite accepté», relate Sergio Vanetta, qui avait déjà officié en tant qu’assistant de Sébastien Guex à la tête de l’équipe fanion du FC Rances.
Son objectif avec la formation de 5e ligue? Mêler ambition et convivialité, tout en conservant l’identité propre du FCR. «Nous avons réuni l’équipe avant le début du championnat. Cela m’a permis de prendre la température, pour savoir ce que voulaient réellement les joueurs. Certains n’ont connu que la 5e ligue, mais avec les arrivées que nous avions déjà enregistrées, nous pouvions nous permettre de viser plus haut.»
Une philosophie qui a définitivement convaincu son fils cadet, Loïc, de rejoindre les rangs rancignolets, ayant principalement connu les 2e et 3e ligues au cours de sa carrière: «J’ai 32 ans et, maintenant, j’ai envie de me faire plaisir sur le terrain. Comme j’ai plein de très bons amis qui avaient déjà rejoint l’équipe, comme Kris Abatantuono et Ludovic Zwahlen, je me suis dit que c’était un bon compromis. Ayant joué un peu plus haut, j’essaie d’être un exemple pour certains, une sorte de leader.»
Dimitri, pour sa part, faisait déjà presque partie des meubles à Rances, lui qui a vécu la promotion en 3e ligue et est encore régulièrement aligné avec l’équipe fanion, bien que son activité professionnelle de masseur l’ait forcé à lever un peu le pied ces dernières saisons. Au Goran’s, ses équipiers ne manquent cependant jamais de lui rappeler son passage dans le camp ennemi, à quelques kilomètres de là, au Battoir, où il a brièvement porté la tunique de la deuxième équipe, du temps où elle militait encore en 3e ligue. «Nous sortions de plusieurs échecs en finales ou proches des finales avec Rances. J’ai eu envie de réessayer l’aventure en 3e ligue, c’était légitime. D’autant que l’atmosphère n’est pas bien différente à Champvent. Ce sont deux clubs qui se ressemblent beaucoup », justifie l’attaquant.
Cœur biancoblù
Si tout semble tourner autour du sacro-saint ballon rond chez les Vanetta, fans inconditionnels du Bayern de Munich – club qui a pour hymne Mia San Mia –, tous partagent la même passion dévorante pour le HC Ambri-Piotta. Cette ardeur, Sergio Vanetta, se rappelle l’avoir attisée au début des années 2000: «À l’époque, j’avais un camarade aux cours professionnels qui me cassait les pieds avec le LHC. Je m’étais alors souvenu que mon père m’avait amené voir jouer Ambri-Piotta lorsque j’avais 11 ans. C’est ainsi qu’on a commencé à débattre autour du hockey, lui avec Lausanne, moi avec Ambri.»
Le Sainte-Crix d’origine, qui se sent «plus Tessinois que Vaudois», a alors allumé une flamme qui ne s’est plus éteinte depuis. «Cette passion ne m’a jamais quittée. J’y suis abonné à la saison, donc je me rends là-bas plusieurs fois par année, nous y allons souvent les trois. Mes enfants ne me suivent pas pour tout, mais lorsqu’il s’agit de sport, c’est le cas, sourit Sergio Vanetta. Lorsque je ne peux pas faire le déplacement, je regarde les matches à la télé. L’ambiance est tellement folle que certains des amis qui nous ont accompagnés ont pris eux-mêmes un abonnement.»