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Vaud songe à dénoncer les agissements des défenseurs du loup
(KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Vaud songe à dénoncer les agissements des défenseurs du loup

10 novembre 2021

Autorisés depuis fin août, les tirs de deux jeunes loups de la meute du Marchairuz (VD) n’ont toujours pas pu avoir lieu, en raison du comportement de certains défenseurs du loup. Le Conseil d’Etat vaudois est en train d’examiner si ces agissements ne constituent pas une infraction pénale.

Les surveillants de la faune ont réalisé de nombreux affûts, a expliqué mardi devant le Grand Conseil la conseillère d’Etat Béatrice Métraux. Mais à de multiples occasions, ces affûts ont été perturbés et interrompus par des promeneurs ou des photographes venus sur place dans le but d’empêcher les tirs de régulation.

Courant septembre, la Direction générale de l’environnement a rencontré certains opposants, qui ont ensuite renoncé à l’occupation des alpages concernés. « Mais cela s’est avéré insuffisant, car d’autres militants ont poursuivi leurs actions », a précisé Mme Métraux en réponse à une question du député José Durussel (UDC, Rovray).

Tirs difficiles

Les tirs de régulation n’ont toujours pas pu avoir lieu et leur réalisation « va s’avérer difficile », car la sécurité des personnes doit être garantie, a ajouté la conseillère d’Etat. Conséquence: les services de l’Etat sont en train d’analyser si les agissements de certains défenseurs du loup pourraient être constitutifs d’une infraction pénale, auquel cas ils seront dénoncés.

Pour rappel, en août, le canton de Vaud a sollicité puis obtenu de la Confédération l’autorisation de tirer deux jeunes loups de la meute du Marchairuz à la suite de plusieurs attaques avérées sur des veaux. L’objectif est d’enrayer la dynamique de ces attaques.

La meute compte quatre loups adultes et cinq louveteaux. Le canton cible les deux jeunes adultes nés l’an dernier, le cadre légal fédéral interdisant de tuer le couple géniteur.

Chalet-à-Gobet

Le 29 septembre, deux veaux fraichement nés ont été retrouvés morts dans un champ du Chalet-à-Gobet, au-dessus de Lausanne. L’oeuvre d’un loup? Les analyses ont révélé la présence de l’ADN d’un renard, ce qui ne signifie pas forcément que l’animal est responsable de la mort, car le renard est un charognard, a rappelé Mme Métraux. « On ne peut pas exclure que les veaux soient morts-nés », a-t-elle ajouté.

ATS