Yverdon-les-Bains – Le Cercle Littéraire Yverdon présente «L’Hôtel du libre échange» de Feydeau au Théâtre Benno Besson. Férocement décapant d’humour !
Monsieur Pinglet, interprété par Vincent Jaccard, est prêt à tout pour séduire la belle Marcelle, la femme de son ami Paillardin. Interprétée par la talentueuse Ophélie Steinmann, celle-ci ne se doute pas qu’il va l’entraîner dans un hôtel des plus étonnants.
«Sécurité et discrétion ! Hôtel du libre échange, 220, rue de Provence ! Recommandé aux gens mariés… ensemble ou séparément…! » On vous aura prévenu, le ton est donné pour cette pièce de théâtre présentée, lors du week-end du Réveillon, par le Cercle Littéraire Yverdon (CLY) au Théâtre Benno Besson. Drôle et burlesque, cette comédie est à savourer une dernière fois samedi.
Une intrigue rythmée
Pièce en trois actes, créée en 1894 -la même année qu’«Un fil à la patte»- par Georges Feydeau, «L’Hôtel du libre échange» brille par son ingéniosité et son intelligence. Efficace, l’auteur dramatique rebondit sur chaque détail au bon moment. «Avec Feydeau, c’est un rouage mécanique très précis, il ne faut pas aller trop vite, ni trop lentement», explique Vincent Jaccard, qui porte deux casquettes : celle du metteur en scène et celle du comédien. Passionné par le théâtre, ce dernier compte plus d’une vingtaine de mises en scène à son actif pour le CLY, dont deux pièces de Feydeau.
Madame Bastien, patronne (Séverine Matthey-Doret) de l’Hôtel du libre échange, sis 220 rue de Provence, est persuadée que des esprits frappeurs se sont manifestés sous son toit. Paillardin (Amérouche Mansouri) saura-il élucider toute l’affaire ?
Le personnage principal de ce vaudeville riche en péripéties, événement imprévus et quiproquos ? Le bien nommé Hôtel du libre échange, qui voit se succéder un architecte, Monsieur Paillardin, à la recherche de bruits suspects ; son épouse Marcelle, à l’incroyable chevelure rousse, prête à le tromper avec son meilleur ami, le très cocasse Monsieur Pinglet, marié à une femme acariâtre ; Monsieur Mathieu, un avocat bègue uniquement en cas de mauvais temps, et ses quatre filles ; et, Maxime, un jeune homme passionné par Descartes, qui laissera le philosophe de côté pour passer du bon temps avec la frétillante Victoire, la petite bonne de Monsieur Pinglet. Tout ce beau monde se réunit sous le toit de l’espiègle Madame Bastien pour entraîner le spectateur, acte après acte, dans une farce délirante aux multiples effets comiques.
Les 18 comédiens présents sur scène -la plupart sont des amateurs- ont ainsi su transmettre l’énergie et la vivacité que cette comédie de mœurs exige. Un vrai délice pour les sens !
«L’Hôtel du libre échange», samedi 7 janvier 2017. Réservation au 024 423 65 04 ou sur www.theatrebennobesson.ch
