Vélopass mue et devient PubliBike

Le système de vélos en libre service est désormais exploité par Car Postal, qui l’a acquis il y a un an. La Ville d’Yverdon reste propriétaire des installations.

Les installations Vélopass ont adopté la couleur fuchsia de PubliBike.

Acquis il y a tout juste un an par Car Postal, qui avait développé son propre système en Suisse alémanique, le réseau Vélopass adopte le nom national et devient PubliBike. Les stations dispersées en ville d’Yverdon-les-Bains ont changé ces derniers jours d’habit pour présenter la nouvelle image d’un réseau qui se veut complémentaire à ceux des CFF et de Car Postal.

Créateur de Vélopass, Lucas Girardet a quitté la direction de la société, dont il reste, selon le communiqué de Car Postal, conseiller jusqu’à la fin de l’année.

Nouveau directeur

La direction de PubliBike est assurée depuis avril dernier par Fabrice Lago, un économiste de quarante-cinq ans qui a fait carrière dans les PME et les transports publics. Quant à Martin Moser, il reste responsable du réseau jusqu’à la fin de l’année.

Avec le regroupement des systèmes et mille vélos classiques et électriques, PubliBike offre le plus vaste réseau en Suisse. Dix nouvelles stations vont d’ailleurs être inaugurées dans le courant du printemps dans les différentes régions linguistiques. En Suisse romande, Renens et Villars-sur-Glâne, notamment, accueilleront des stations PubliBike.

La Ville va renégocier

Pour les utilisateurs, le passage de Vélopass à PubliBike ne va rien changer. Selon Luc Tomasetti, en charge de la mobilité à la Ville d’Yverdon-les-Bains, leur nombre est stable. On compte en effet quelque vingt mille emprunts de vélos par année.

La Ville est propriétaire des stations et des vélos, pour lesquels le Conseil communal avait octroyé un crédit de quelque 650 000 francs. Par ailleurs, un montant annuel de 126 000 francs est consacré à l’atelier d’entretien et de réparation exploité par Caritas, et au système d’exploitation, qui, lui, appartient à Vélopass.

La Ville d’Yverdon-les-Bains a été l’une des premières à s’engager avec Vélopass. Elle a payé ce système relativement cher. Serait-il envisageable d’en adopter un autre -Bienne a choisi Vélospot, nettement moins onéreux et plus souple avec des stations mobiles en fonction des besoins et des saisons?

D’une certaine manière, la Ville est un client captif de PubliBike. Mais, la reprise du réseau par Car Postal nécessitera, de l’avis de Luc Tomasetti, une renégociation de la convention. La Ville n’a plus pour partenaire une petite PME, mais un acteur de poids dans le domaine des transports.Une rencontre devrait avoir lieu d’ici la fin du printemps. Dans tous les cas, Luc Tomasetti espère que les différents réseaux seront compatibles, dans l’intérêt des clients.