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Vent nouveau pour le Moulin d’Yverdon
Yverdon, 10 janvier 2019. Moulin. © Michel Duperrex

Vent nouveau pour le Moulin d’Yverdon

11 janvier 2019
Edition N°2412

Yverdon-les-Bains –  Moins d’un an après l’incendie qui a ravagé les installations de la rue Cordey, la coopérative présente un projet au Pré-Neuf.

Si le projet voit le jour, le hangar actuel devra être démoli. © Michel Duperrex

Moins d’un an après le terrible sinistre qui a anéanti ses installations de la rue Cordey, le comité du Moulin d’Yverdon s’apprête à présenter à ses sociétaires un nouveau projet, certes ambitieux, mais auquel le conseil d’administration de la coopérative, présidé par Jean-Daniel Cruchet, croit fermement. Ce projet, développé sur une parcelle de 3000 m2 située dans la zone du Pré-Neuf, en bordure de la route de Sainte-Croix, entre la Carrosserie Gilliéron et la station-service Coop Pronto, fait l’objet d’une mise à l’enquête publique d’implantation.

«On a passablement travaillé pour y arriver», explique Jean-Daniel Cruchet, fortement soutenu par le vice-président Stéphane Baudet et les membres du conseil.

Le moment du choc passé, les responsables de la coopérative ont rencontré les autorités de la Ville pour envisager l’avenir. Fallait-il reconstruire à la rue Cordey ou envisager le déplacement sur un autre site. C’est cette dernière option qui a été retenue. Une parcelle, certes située de l’autre côté de la ville, mais présentant de nombreux avantages – accessibilité et proximité de l’autoroute – a retenu l’attention des responsables de l’entité.

Promesse d’achat-vente

Un accord a déjà été trouvé avec la famille propriétaire, avec laquelle une promesse d’achat-vente a été signée. Ce site est actuellement occupé par une entreprise de terrassement. Parallèlement, le conseil d’administration de la coopérative a confié au bureau IE Food Engineering, de Nyon, spécialisé dans les projets industriels à but alimentaire, le soin de réaliser une étude de faisabilité.

Celle-ci prévoit la création d’installations nécessaires pour les activités de meunerie, une huilerie, le stockage et un local de vente. Le but est bien évidemment de conserver ces activités de proximité au service d’une clientèle qui peut ainsi bénéficier de produits issus strictement de région.

Sensibiliser le public

A l’heure où le consommateur tient à connaître la provenance des produits, les installations sont conçues pour permettre la visite et contribuer ainsi à mieux faire connaître la chaîne de transformation qui relie le producteur au consommateur.

Située entre la route de Sainte-Croix et le canal du Bey, la parcelle est accessible par le chemin du Pré-Neuf. Le hangar existant sera démoli pour laisser place à quatre corps de bâtiments. La halle de production devrait avoir une hauteur maximale de 20 mètres et la tour de silos ne devrait pas dépasser 24 mètres. Afin de limiter l’impact du projet, l’édifice pourrait être en partie enterré. Outre la halle de stockage pour les produits finis, un corps de bâtiment orienté sur le chemin du Pré-Neuf abritera une huilerie, un local de vente, les locaux techniques et l’administration.

Ce projet, en forme de pari sur l’avenir, nécessite un investissement de plus de 10 millions de francs. Il sera soumis aux coopérateurs à fin février. «Pour assurer la rentabilité, il faudra doubler la production à 3000 tonnes par an. Nous sommes persuadés que c’est possible», conclut Jean-Daniel Cruchet.

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