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Verdeil fait son cinéma
Alexandre Thelin et Armand Pilloud en pleine réalisation d’un CV vidéo, la bonne idée de la Fondation de Verdeil. 

Verdeil fait son cinéma

23 juin 2022

Comment optimiser son CV pour attirer l’attention des employeurs? Les jeunes de la Fondation de Verdeil apprennent à utiliser la caméra afin de séduire les recruteurs. L’exercice a un coût et des partenaires sont recherchés.

Réussir son CV est un véritable défi, surtout sans expérience. Or, plusieurs jeunes en TEM (transition école-métier) vont sortir cet été de la Fondation de Verdeil et vont devoir chercher un travail dans divers domaines. «Ils ont déjà fait des stages et ont eu l’occasion de faire bonne impression. Mais tous ne vont pas être pris partout, donc ils doivent candidater et un bon CV est un plus indéniable. Notre rôle, à la Fondation, est de les accompagner au mieux», explique Jean-Marc Sueur. Le responsable du Centre de Formation TEM Nord et ses équipes aident les jeunes pour les lettres de motivation et les CV écrits, mais ont eu une très bonne idée en plus: des CV vidéo!

«L’idée, c’est de créer des petits clips de deux minutes dans lesquels les jeunes peuvent se présenter et parler de leurs qualités. Certaines réalisations sont étonnantes! L’un d’eux est allé dans un endroit qu’il aime bien, dans une forêt vers Mathod, et a joué de la guitare. C’est sympa et stimulant, mais le but, c’est vraiment que ces CV vidéo attirent l’attention des patrons dans le monde du travail. Ce n’est pas un exercice», enchaîne le directeur de la Fondation de Verdeil, dont le bureau est au Prés-du-Lac à Yverdon-les-Bains.

Evidemment, ces capsules vidéos ont un coût, qui est d’environ 500 francs. «Elles sont financées par des partenaires, soit des entreprises ou des particuliers, qui ont envie de donner un coup de pouce à des jeunes dont la différence est bien souvent une force», enchaîne Jean-Marc Sueur, bien décidé à implanter du mieux possible l’école qu’il dirige dans la réalité du terrain. Ainsi, les entreprises de la région sont invitées à des séances d’information afin de leur présenter concrètement à quoi servira leur parrainage et l’enthousiasme des jeunes.

«Longtemps, trop longtemps, on a considéré que le handicap et la différence devaient être cachés. La société se rend compte, petit à petit, des bienfaits de l’inclusivité et du vivre-ensemble. Evidemment, tout n’est pas toujours simple, mais la vie ne l’est pas non plus toujours pour les écoliers dans le public. Trouver un travail n’est pas forcément aisé et c’est pourquoi nous devons bien connaître le tissu économique local. Et puis, comme tous les autres, nos jeunes ont des qualités à proposer. Il suffit de trouver la bonne place, avec le bon patron, au bon endroit. Il est possible de commencer par un stage de quelques jours, pour faire connaissance, et cette expérience commune peut déboucher, qui sait, sur un emploi à plein temps.»

Pour rappel, la Fondation de Verdeil dispense des prestations de pédagogie spécialisée à des enfants et adolescents qui présentent divers retards de développement et d’apprentissage, en situation de handicap ou en difficulté. En plus d’Yverdon, la Fondation est présente à Lausanne, Vevey, Aigle et Payerne.

 

Près de 1000 jeunes

 

A Yverdon, la Fondation de Verdeil compte 56 jeunes au CF TEM Nord, ainsi que 66 à l’école des Philosophes, l’autre structure de la capitale nord-vaudoise. Dans le canton tout entier, ils sont entre 800 et 1000, pour un total d’environ 400 collaborateurs. L’âge des enfants et des jeunes adultes qui fréquentent la Fondation varie bien évidemment et peut aller jusqu’à 18 ans pour les plus âgés. Il est alors temps de quitter la Fondation pour «voler de ses propres ailes».

Tim Guillemin