Rances II a officialisé sa promotion en 4e ligue en s’imposant dimanche à Cossonay (0-3). L’aboutissement d’une saison pleine pour une équipe qui respire le foot des talus.
Longtemps, la deuxième garniture du FC Rances a vécu dans l’ombre de l’équipe fanion du club du Goran’s Park. Mais depuis dimanche et le succès sans bavure des protégés de Sergio Vanetta sur la pelouse de Cossonay (0-3), les choses ont changé.
D’abord, les coéquipiers du capitaine Steve Montandon ont composté le ticket qui leur permettra d’évoluer pour la première fois de leur histoire en 4e ligue, dès le mois d’août. Ensuite, les Rancignolets ont fait l’étalage des qualités et de la cohésion qui les distinguent depuis l’arrivée de Sergio Vanetta à la tête du vestiaire en 2023. C’est simple, d’une équipe sans prétention qui s’épanouissait en jouant les places d’honneur, Rances II est devenu une formation décomplexée, mue par la camaraderie et guidée par une soif insatiable de victoires et de troisièmes mi-temps.
Comme des symboles
Flavien Guignard faisait partie des plus anciens joueurs à vêtir la tunique du FCR, dimanche, à l’heure de célébrer la victoire et la promotion en chantonnant.
À 26 ans, l’imposant défenseur central, pur produit du cru, incarne à merveille le renouveau des siens, lui qui a pris, au passage, une belle revanche sur son passé avec ce dénouement heureux: «Moi? Je n’ai connu que cette deuxième équipe. Ça m’est arrivé d’aller filer des coups de main à la une lorsqu’elle en avait besoin, mais sinon, j’ai toujours évolué en 5e ligue, depuis plus de dix ans maintenant», relatait-il après le coup de sifflet final.
«Je me suis blessé deux fois aux ligaments croisés ces dernières années. À cause de cela, j’avais loupé les finales de 2022, lorsque la première équipe avait été promue, sans quoi j’aurais certainement pu y prendre part. Donc forcément, réussir cela avec cette bande, c’est très spécial pour moi», souriait-il, lui qui découvrira, comme bon nombre des siens, les joies de l’échelon supérieur.
Un autre clin d’œil sympathique, l’accolade fraternelle des frères Loïc et Dimitri Vanetta, sous les yeux de leur père Sergio, eux qui ont joint leurs forces sur l’ouverture du score en début de match. Car cette promotion, en plus d’être celle d’un collectif, c’est aussi une affaire de famille.
«J’avais toujours dit que si je reprenais cette équipe, c’était pour en faire quelque chose. La mayonnaise a pris et, à présent, c’est aux joueurs de savourer ces instants», se félicitait le charismatique coach, qui rempilera la saison prochaine. Avec la même détermination à faire vibrer le Goran’s.
