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Ignasi Villacampa-Rosés maître en terre yverdonnoise

11 septembre 2018 | Edition N°2329

L’Espagnol s’est imposé pour la deuxième fois en autant de participations au Swissloc de la Cité thermale. Celui qui travaille dans l’ingénierie nucléaire n’a pas tremblé pour disposer d’Alejo Prado en finale.

Organisateur et sponsor principal du tournoi, François Aubert a bien compris qu’il tenait un champion. La finale du Swissloc à peine terminée, l’homme s’est approché du grand vainqueur, lui a posé une main sur l’épaule et lancé: «Si tu gagnes une troisième fois d’affilée, tu auras mérité un prix spécial.» Une façon à peine détournée pour demander à Ignasi Villacampa-Rosés, désormais double vainqueur, de revenir l’année prochaine à Yverdon-les-Bains. L’Espagnol n’a pas articulé de réponse claire, si ce n’est qu’il adore enchaîner les compétitions en été – dans la Cité thermale, il disputait son neuvième tournoi depuis avril. «Cela dépendra aussi beaucoup de mon emploi du temps», a déclaré le tennisman qui travaille dans l’ingénierie nucléaire à Zurich.

Il faut dire qu’Ignasi Villacampa-Rosés possède les caractéristiques d’un champion que le public yverdonnois aimerait retrouver chaque année à la même époque. Il est puissant, calme, humble et la personne qu’il est en dehors du tennis intrigue. Le Catalan l’avoue d’ailleurs volontiers: il a eu un peu de chance dimanche, jour des demi-finales et de la finale. «La plus grande difficulté a été de survivre au samedi, où il a fallu enchaîner huitième et quart de finale (ndlr: il est sorti vainqueur d’un duel âprement disputé contre le Français Thomas Setodji en quarts: 6-4 6-7 6-4). Ma demi-finale de dimanche matin s’est déroulée idéalement, tandis que mon adversaire en finale, Alejo Prado, s’est davantage épuisé. Du coup, j’étais un peu plus frais que lui pour en découdre.»

Joueurs chouchoutés

Le suspense n’a du coup duré qu’une dizaine de minutes lors de la finale. Et l’intrusion sur le terrain de François Aubert pour poser un peu d’énergie – une banane – sur le banc de chaque joueur n’a pas changé la donne. «C’est vrai qu’on chouchoute les athlètes, souriait le vice-président du TC Yverdon. On essaye chaque année d’en faire un peu plus. Le gîte est offert aux participants. Ils peuvent aussi compter sur des ramasseurs de balles pendant leurs matches.» De quoi faire du Swissloc la compétition fétiche d’Ignasi Villacampa-Rosés? «J’aime beaucoup la surface de jeu, qui me permet de frapper les balles depuis très haut. Mais il existe un tournoi, bien moins coté que celui-ci, dans le canton d’Argovie. Et je l’ai remporté trois fois de suite…»

 

Cassio Schwab flashé à 204 km/h

Lorsque Jessy Kalambay est arrivé sur le site du TC Yverdon, dimanche après-midi juste avant le début de la finale, Cassio Schwab était tranquillement assis sous la tente principale. Logiquement éliminé au premier tour du tournoi, ce dernier, joueur du club local, détenait toutefois le record du service le plus rapide, avec un envoi à 199 km/h. «C’est une petite compétition en marge du tableau principal. Le gagnant repart avec l’équivalent de sa vitesse en francs», détaillait François Aubert. A peine le temps de se chauffer l’épaule que le Grandsonnois Jessy Kalambay avait fait passer cette marque à 202 km/h, obligeant son rival à renfiler le bleu de travail et à… s’améliorer de 5 km/h. Morale de l’histoire: il ne fallait pas énerver Cassio Schwab, finalement flashé à 204 km/h.

Florian Vaney