Vous ne saurez plus sur quel pied danser!

La Fête de la Danse revient ce week-end dans la Cité thermale, avec un programme des plus variés.

Ce sont trois journées bien ficelées qui attendent les amateurs de danse dès demain à Yverdon-les-Bains, comme dans bon nombre d’autres villes partout en Suisse. «à chaque fois, il y a de la joie, des yeux qui pétillent. Ces spectacles font redécouvrir la ville autrement», se réjouit Diana Meierhans, la comédienne et photographe qui programme et coordonne cet événement depuis 2013. Car bon nombre des spectacles se tiendront en plein air, à l’image de celui de la compagnie romande Marchepied, Les Fleurs sauvages. «La chorégraphie se développe au rythme des Quatre saisons de Vivaldi et thématise la résistance de la nature dans un monde urbanisé.» La compagnie a d’ailleurs reçu le Prix suisse des arts de la scène 2024. Initialement prévu au Kiosque à musique, le spectacle est déplacé à la promenade Auguste-Fallet.

Impliquer les écoles de danse

Une fois n’est pas coutume, les écoles de danse de la région sont impliquées dans l’événement. Cinq d’entre elles, Espace-Danse, Exceldanse, Mango Danse, Kineo Dance School et Art Scene, participent aux shows des écoles dans la cour du collège de la place d’Armes le samedi ou à La Marive le dimanche.

La salle de l’Étoile et le Théâtre Benno Besson serviront de décor aux divers cours de danse dispensés par des professeurs de la région. Salsa, cha-cha-cha, konpa ou encore danse expression, street-jazz, groove et danse africaine style Mandingue seront à l’honneur.

La Fête de la Danse met aussi en lumière le tango, péché mignon de la coordinatrice, non seulement avec des cours mais aussi avec une grande soirée à La Marive. Accompagnés par l’orchestre argentin le Quinteto Galván, les gens pourront danser sur de la musique live et assisteront à une performance atypique de Tango Unione – un artiste issu du théâtre de rue et une ancienne gymnaste. «Il n’y a plus de tango à Yverdon et j’ai très envie de le mettre en avant.» Il est aussi prévu un cours d’initiation aux danses folk, bien utiles pour être dans le bain lors du Bal Folk prévu dimanche soir avec le Duo Sûrement Pas, le couple nord-vaudois Bastienne Mercier et Jean-Luc Gagnebin.

La place Pesta comme scène de luxe

Dans l’idée de regrouper un maximum de personnes pour célébrer les vingt ans de la Fête de la Danse au niveau national, une flashmob participative est organisée. Tout un chacun est ainsi convié sur la place Pestalozzi samedi à 11h pour un moment de danse et de partage sur la chanson The Code de Nemo, qui a remporté l’Eurovision pour la Suisse l’an dernier. Un clin d’œil à l’événement qui se déroule en parallèle chez nos voisins bâlois. Un cours pour apprendre la chorégraphie est prévu vendredi soir et une vidéo est aussi disponible sur le site. «Je rêve de voir toute la place Pestalozzi qui danse», sourit Diana Meierhans.

La manifestation collabore aussi avec Les Culturateurs pour proposer, dans les caves du château, des projections de films qui font la part belle à la danse: «Nous leur laissons carte blanche quant au choix des films», explique la coordinatrice. Cette année, Becoming Giulia de Laura Kaehr sera projeté le samedi soir et The White Crow de Ralph Fiennes est proposé le dimanche matin,

Relevons encore l’originalité du projet TikTok-Ready Choregraphies de la Cie A M A, qui questionne la société digitalisée et le rapport au corps via les danses TikTok et qui a reçu le June Johnson Newcomer Prize.

Tout un programme qui nécessite une organisation millimétrée. «Mais pour la première fois, j’ai pu déléguer une partie de la coordination au TBB et au SCU», explique Diana Meierhans, soulignant qu’ «il manque encore de bénévoles pour le dimanche». Avis aux amateurs de danse!