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Y-Parc en passe de devenir une «Health Valley»

8 novembre 2017 | Edition N°2119

Yverdon-les-Bains – Le Parc technologique et scientifique Y-Parc s’apprête à accueillir Incyte, un géant américain de la biopharmaceutique. Cette société prévoit d’implanter une usine de production d’ici à 2020 et de créer près de septante emplois.

Le conseiller d’Etat Philippe Leuba, entouré par Michael Morrissey (vice-président, à g.) et Hervé Hoppenot (président, à dr.) de la société Incyte. ©Michel Duperrex

Le conseiller d’Etat Philippe Leuba, entouré par Michael Morrissey (vice-président, à g.) et Hervé Hoppenot (président, à dr.) de la société Incyte.

«Nous sommes heureux d’accueillir une entreprise comme Incyte sur notre site», a déclaré, hier, Juliana Pantet, directrice d’Y-Parc, à l’occasion de la présentation officielle de cette société américaine, spécialisée dans le développement et la commercialisation de nouveaux médicaments destinés aux patients atteints d’un cancer ou d’autres maladies. Selon elle, cette implantation représente «une opportunité pour créer des liens internationaux».

Basée à Wilmington, dans le Delaware, Incyte est en pleine expansion aux Etats-Unis, en Europe et au Japon. Deux équipes travaillent déjà en Suisse : l’une à Genève et l’autre à Lausanne, où le siège européen de l’entreprise est basé.

Dans la première phase du projet yverdonnois, la société américaine prévoit d’implanter trois bâtiments d’une hauteur de 19 mètres sur une surface de 20 000 m2 et d’employer une équipe de quelque septante personnes d’ici à 2020. En attendant que les trois édifices soient construits, les employés d’Incyte s’installeront temporairement dans le bâtiment E-Space. «Le coût financier d’une telle implantation est estimé à plus de 100 millions de francs, a indiqué Michael Morrissey, vice-président de la société américaine.

Pour Philippe Leuba, conseiller d’Etat en charge du Département de l’économie, de l’innovation et du sport, «cette entreprise prometteuse s’inscrit dans un écosystème à part entière dans le domaine des sciences de la vie, une sorte de Health Valley suisse. Nous avons besoin de nous diversifier et cela passe aussi par le travail de production».

 

Une situation stratégique

 

D’ici à 2020, trois bâtiments devraient voir le jour sur le site d’Y-Parc. Une surface de 40 000 m2 est déjà réservée en vue de son expansion. ©Michel Duperrex

D’ici à 2020, trois bâtiments devraient voir le jour sur le site d’Y-Parc. Une surface de 40 000 m2 est déjà réservée en vue de son expansion.

Selon le syndic yverdonnois Jean-Daniel Carrard, «le Parc scientifique est un atout pour la deuxième ville du canton et l’implantation d’Incyte permettra d’améliorer son dynamisme». Par ailleurs, le fait qu’Y-Parc soit situé à proximité des axes routiers et ferroviaires a certainement joué un rôle pour l’entreprise américaine.

«Le fait de pouvoir collaborer avec des centres de compétences comme le CHUV a conforté notre choix, a relevé Hervé Hoppenot, président d’Incyte, qui prévoit de produire, dans un premier temps, trois types de médicaments d’immunothérapie pour lutter contre le cancer. De plus, la région regorge de talents qualifiés.»

 

Des terrains déjà réservés

 

La disponibilité des terrains aux alentours a également joué en la faveur d’Y-Parc, puisque la société biopharmaceutique, ambitieuse, a déjà réservé une surface de plus de 40 000 m2 dans l’optique de se développer. A moyen terme, cela signifierait la création de 130 emplois, sur le site technologique et scientifique yverdonnois.

Valérie Beauverd