Yverdon-les-Bains – Le parc scientifique et technologique, désormais Swiss Technopôle, sera dirigé par une femme expérimentée.
Le poste était pour le moins convoité. La mise au concours de la direction d’Y-Parc a suscité pas moins de 158 candidatures, dont certaines de très grande qualité. Au terme du processus de sélection, qui a duré plusieurs mois, le conseil d’administration s’est déterminé entre deux candidats, un homme et une femme. C’est cette dernière qui a été choisie. Actuellement à Credit Suisse, Karen Undritz prendra la direction d’Y-Parc Swiss Technopôle S.A. début février.
«Je suis très heureux de ce choix. Je pense qu’elle a les qualités, les connaissances et le réseau nécessaire pour relever le défi. Nous avons eu de nombreuses candidatures et elle a réussi à convaincre le conseil d’administration», réagit le président Pascal Broulis, qui a oeuvré au sein du comité de sélection avec le vice-président Vincent Dessenne, Pierre Dessemontet, syndic d’Yverdon-les-Bains, et Philippe Pont, directeur par intérim.
Après les remous provoqués à l’occasion du départ de Juliana Pantet, et l’intérim, assuré avec succès par Olivier Collet, puis par Philippe Pont ces derniers mois, le parc technologique yverdonnois tient enfin sa pilote. C’est d’autant plus réjouissant que le site s’est beaucoup développé ces dernières années, avec de nombreuses implantations, et désormais l’ouverture du parking mutualisé et le bâtiment de services attenant, Le Forum.
Par ailleurs, la situation d’Explorit est stabilisée avec la reprise de la plus grande partie de l’immeuble par la caisse de pension des métiers de la construction, qui est également l’institution qui a financé le parking mutualisé et Le Forum.
Un parcours très varié
Karen Undritz est non seulement «passionnée par l’innovation, l’entreprenariat et la promotion économique», comme le souligne le communiqué émis hier après-midi, mais elle jouit aussi d’une solide expérience pratique. En effet, ces dernières années, a Credit Suisse, elle était en charge d’une cellule spécialisée dans les PME. Elle a développé ce service dont le nombre de collaborateurs est passé de 7 à 45 en peu de temps. Dans l’institution bancaire, elle a non seulement assumé la responsabilité des PME pour la Suisse romande, mais aussi celle des start-up pour l’ensemble du pays.
Elle a aussi été active dans des secteurs aussi variés que le public-diplomatique, dans les swinex en Asie (Hong Kong, Singapour, Shangai), et auparavant à l’EHL (Ecole hôtelière de Lausanne) et à l’EPFL dans les secteurs académiques pour la promotion des partenariats durant six ans. Elle a obtenu récemment un EMBA management et finance d’entreprise à la HEC Lausanne.
Karen Undritz a aussi oeuvré durant sept ans au développement d’une start-up au Parc de l’innovation de l’EPFL. C’est dire qu’elle est bien armée pour piloter le futur d’Y-Parc Swiss Technopôle, avec l’appui de l’équipe en place, du conseil d’administration et des résidents et partenaires.
Elle connaît le site
Y-Parc n’est pas un site inconnu pour la nouvelle directrice. Elle l’a découvert à l’occasion de loisirs avec ses proches, mais aussi professionnellement, dans le cadre de ses activités à Credit Suisse. Elle connaît la région pour avoir été domiciliée plusieurs années à Daillens, avant de partir en Asie.
S’il est un peu tôt pour évoquer ses projets, elle pense néanmoins que le parc technologique yverdonnois peut être diversifié, par exemple avec des cleantechs. Elle a aussi le souci du soutien à apporter aux start-up, non seulement dans la phase de démarrage, mais aussi pour faire en sorte qu’elles prennent leur envol et s’implantent ensuite sur le périmètre du parc.
