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YS a fait la moitié du chemin

12 mai 2014

Football – 1re ligue classic – Grâce à leur succès contre Bulle, les Nord-Vaudois ne sont plus qu’à une victoire d’assurer leur maintien. Mais ils ont appris samedi, sans frais, qu’il ne faut pas trop vite penser que le plus dur est fait.

Replacé en «10» en l’absence d’Amine Karam, Eros Pitronaci (avec le ballon) a fait du bon boulot.

Replacé en «10» en l’absence d’Amine Karam, Eros Pitronaci (avec le ballon) a fait du bon boulot.

Yverdon Sport devait gagner, Yverdon Sport a gagné. Pourtant, ce n’était pas un Vittorio Bevilacqua simplement heureux que l’on retrouvait à la fin du match disputé samedi contre Bulle. «Je suis un peu énervé, car on aurait dû gagner ce match avec cinq buts d’avance, lançait-il. Au lieu de ça, on s’est fait peur jusqu’au bout.»

Et comment : à la 84e, Luis Rodrigues expédiait le ballon à quelques centimètres du poteau gauche de la cage de Marc Ummel sur coup-franc. Une occasion qui avait clairement le poids d’un but, à un moment du match où il aurait fallu contrôler le jeu davantage. Pas forcément capables de prendre l’arrière- garde nord-vaudoise à défaut dans le jeu, les Gruériens sont parvenus à se procurer plusieurs balles arrêtées, à l’orée de la surface de réparation, qui auraient pu coûter cher. C’est d’ailleurs ainsi que Bulle est revenu dans le match, peu après l’heure de jeu. Un drôle de coup-franc botté par Murat Ural à quarante mètres, tendu, bien exploité par Evan Melo. 2-1.

Le but de Pitronaci

Heureusement, avant cela, Yverdon Sport avait réalisé un début de seconde mi-temps parfait, marquant dès le retour des vestiaires par Eros Pitronaci, vers lequel son entraîneur s’est précipité à la fin de la rencontre. «Je suis vraiment content pour lui, expliquait Vittorio Bevilacqua.

Contre Echallens, il avait eu une belle occasion, qu’il avait ratée, donc c’est bien qu’il ait pu marquer.»

Le buteur, titularisé à «son» poste de numéro dix en l’absence d’Amine Karam (blessé), était aussi heureux du dénouement. «Le coach a su trouver les mots, à la mi-temps, pour nous remotiver, car nous avons eu de la peine à démarrer», notait-il. En fin de match, alors que les contacts se faisaient plus durs, le public a pu voir un Pitronaci qui ne rechignait pas à faire sa part du sale boulot. «Oui, j’avais la rage, confirmait- il. J’avais une chance de prouver ma valeur, je devais montrer que je méritais ma place.»

Le deuxième but nord-vaudois a été inscrit par Bruno Valente -qui sera expulsé en toute fin de matchsix minutes après l’ouverture du score. Dès lors, le FC Bulle s’est beaucoup découvert pour tenter de revenir, lui qui a tant besoin de points pour éviter la relégation. Ce sont des boulevards que les Yverdonnois ont eu l’occasion d’exploiter. Entre autres, Bedri Gashi a fait le bon geste, à la 79e, pour partir seul affronter Cédric Zimmermann. Mais au lieu d’y aller franco, il a voulu décaler Bruno Valente au dernier moment… juste le temps pour un défenseur de revenir. Un cas de figure qui s’est reproduit plusieurs fois, laissant le suspense à son paroxysme jusqu’au bout des arrêts de jeu.

Mais l’essentiel n’a finalement pas échappé aux Yverdonnois. Avec ce succès, ils se replacent à sept points de la barre, sous laquelle demeurent Monthey et Bulle. Une victoire nord-vaudoise à Martigny, mercredi, et l’affaire sera classée : le maintien sera mathématiquement assuré.

 

Yverdon Sport – FC Bulle 2-1 (0-0)

Buts : 46e Pitronaci 1-0 ; 52e Valente 2-0 ; 66e Melo 2-1.

Yverdon : Ummel ; Dimonekene, Toye, Nida Nida, Ciavardini ; Parapar, Momo, Pitronaci, Demiri ; Valente, Charles (72e Gashi). Entraîneur : Vittorio Bevilacqua.

Bulle : Zimmermann ; J. Yenni (58e Dimbi), Mutombo, Mallein, Islami ; Chatagny, A. Yenni (65e Rodrigues), Morina, Melo ; Turnherr (84e Jaquet); Ural. Entraîneur : Hervé Bochud.

Notes : Stade Municipal, 300 spectateurs. Avertissements : Nida Nida (40e, jeu dur), Turnherr (41e, jeu dur), Toye (62e, jeu dur), Charles (65e, simulation), Valente (71e, jeu dur), Rodrigues (80e, jeu dur) et Islami (92e, antisportivité). Expulsions : Rodrigues (89e, jeu dur, deuxième avertissement) et Valente (92e, antisportivité, deuxième avertissement).

Lionel Pittet