Super League – Les Yverdonnois ont dû s’y reprendre à trois reprises, mais ils l’ont fait: ils ont encore battu Zurich au Stade municipal, cette fois 3-2, grâce à une dernière réussite signée Boris Cespedes à la 86e.
Miné par les blessures, le contingent d’Yverdon Sport, si fourni, devient tout soudain presque étroit. Ce soir, pour la réception du FC Zurich, Alessandro Mangiaratti ne pouvait compter que sur quatre défenseurs valides ou non suspendus (dont Breston Malula, de retour de blessure), et trois ont ainsi démarrer la rencontre sur le terrain, tandis que Ricardo Alves a occupé le couloir gauche et Marley Aké le droit.
C’était donc au trio Niklas Gunnarsson – Christian Marques – Mohamed Tijani de tenir la baraque derrière, dans la continuité d’une série de trois défaites consécutives.
De quoi faire vaciller YS? La réponse est non, clairement. Devant son public – et 1500 ultras zurichois extrêmement bruyants –, le club de la Cité thermale a montré ce que les Yverdonnois attendent de lui: de l’envie, du courage et de l’opportunisme.
Et si le bloc nord-vaudois a globalement fait bonne impression, il est aussi juste de souligner que les incursions alémaniques dans les vingt derniers mètres ont souvent fait trembler l’arrière-garde des hôtes.
Des ingrédients qui ont donné lieu à un match spectaculaire, et ce dès la première mi-temps. Tandis que Paul Bernardoni avait déjà été mis à contribution, une inspiration de Marley Aké a fini de lancer les débats. L’ailier droit a enrhumé son opposant, centré en retrait vers Boris Cespedes, dont la reprise a tapé le genou ou le tibia d’Aimen Mahious pour le 1-0.
Pas le temps de souffler: huit minutes plus tard, le FCZ profitait de quelques largesses défensives des Verts pour revenir à 1-1. Les choses auraient pu sérieusement se compliquer pour Yverdon, quand Ricardo Alves a concédé un penalty. L’envoi de Jonathan Okita a toutefois été détourné par Paul Bernardoni, et l’attaquant a même complètement manqué sa reprise sur le renvoi. Ouf!
YS a profité des circonstances pour se remontrer dangereux, et même reprendre les commandes à la 35e. Kevin Carlos a gagné un corner, et il a lui-même inscrit le 2-1 de la tête sur ce coup coin.
Vainqueur 3-0 du dernier affrontement entre les deux équipes, déjà au Stade municipal, Yverdon Sport se retrouvait en position de refaire le coup. Les Zurichois n’ont pas baissé les armes pour autant, et ont pris les choses en main. Jonathan Okita a eu le ballon du 2-2 à l’heure de jeu, mais l’attaquant, décidément pas en verve, a manqué son face-à-face avec Paul Bernardoni, tirant à côté. A la 74e, Mohamed Tijani sauvait miraculeusement devant la ligne de but.
Ce qui devait arriver, arriva à la 78e. Zurich a égalisé à 2-2 sur un slalom dans la défense signé Bledian Krasniqi. De quoi réveiller un peu une équipe yverdonnoise devenue trop attentiste depuis plusieurs minutes: dans l’enchaînement, Kevin Carlos a piqué un ballon dans la surface de réparation adverse, et il ne s’en est fallu d’un rien pour qu’Aimen Mahious ne pousse le ballon au fond.
Dans un match décidément complètement fou, les Yverdonnois ont repris les devants sur une longue touche de Mohamed Tijani. La déviation de la tête de Kevin Carlos a été reprise victorieusement par Boris Cespedes, dans la liesse de la moitié du Stade municipal!
Voilà YS qui se relance, sur son terrain de jeu favori, à la maison.
Yverdon Sport – Zurich 3-2 (2-1)
Buts: 9e Mahious 1-0; 17e Mathew 1-1; 35e Kevin Carlos 2-1; 78e Krasniqi 2-2; 86e Cespedes 3-2.
Yverdon: Bernardoni; Gunnarsson (91e Malula), Marques, Tijani; Cespedes; Aké, Corness (91e Olesen), Liziero (75e Vidakovic), Alves (75e Lusuena); Kevin Carlos, Mahious. Entraîneur: Alessandro Mangiarratti.
Zurich: Brecher; Kamberi (89e Afriyie), Katic, Kryeziu, Dante; Conde (89e Rohner), Mathew; Conceiçao (43e Di Giusto), Krasniqi, Okita (67e Oko-Flex); Marchesano (67e Santini). Entraîneur: Mural Ural.
Notes: Stade municipal, 3100 spectateurs. Arbitrage de Stefan Horisberger, qui avertit: Liziero (31e, faute d’antijeu), Gunnarsson (42e, faute d’antijeu), Kevin Carlos (92e, jeu dur). 27e Bernardoni détourne un penalty d’Okita.