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Yverdon Féminin fait le pari de la jeunesse

4 août 2016 | Edition N°1799

Football – LNA féminine – La troupe du nouvel entraîneur Frédéric Mauron va entamer une saison charnière, entre intégration de la relève et une place dans les huit à assurer.

Frédéric Mauron ne cache pas son enthousiasme à entraîner des filles. ©Carole Alkabes

Frédéric Mauron ne cache pas son enthousiasme à entraîner des filles.

De la fraîcheur pour faire partie des huit meilleures équipes du pays. Voilà le pari d’Yverdon Féminin, cette saison. Frédéric Mauron, le nouvel entraîneur, dirigeait Team Vaud M19 la saison passée. C’est dire s’il connaît la relève. D’ailleurs, sept filles feront le grand saut avec lui (elles s’ajoutent à quelques-unes qui ont déjà eu droit à des allers-retours entre les juniors et la LNA). «On travaille avec un cadre élargi d’une trentaine de joueuses, détaille-t-il, au sortir d’une préparation physique intensive. Par le passé, le contingent n’était pas assez étoffé. Avoir du monde crée une belle émulation à l’entraînement. Les anciennes ont bien accueilli les jeunes. On sent que le groupe a à cœur de prouver quelque chose.»

Avec la réduction du nombre d’équipes en LNA prévue dans douze mois (lire encadré), la marge d’erreur sera infime pour une formation qui s’est sauvée en promotion relégation, il y a quelques semaines. «Notre effectif est rajeuni, mais c’est le cas pour beaucoup d’équipes en LNA, relève le technicien de Valeyres- sous-Montagny. Je peux compter sur un noyau d’anciennes, sur une dizaine de jeunes talents, comme Thaïs Hurni et Camille Surdez qui doivent éclater en LNA cette saison, et quelques recrues.» Celles qui joueront moins avec la première équipe trouveront du temps de jeu avec la «deux» ou les M19.

Alors qu’il n’y a eu que trois départs dans les rangs d’YF, la campagne de transferts n’est pas, pour autant, tout à fait terminée. Des discussions ont cours avec un ou deux éléments qui peuvent apporter une réelle plus-value. Dans tous les cas, Frédéric Mauron estime que son équipe est mieux armée en attaque que la saison passée : «De retour de blessure, une buteuse comme Camille Surdez a fait du bien pendant le tour contre la relégation. J’attends d’elle qu’elle bonifie ses coéquipières.»

Dans la marmite

Les départs d’une joueuse telle que Gwendoline Fai, de la gardienne Tania Chassot et de l’expérimentée Valérie Gillioz, des titulaires en puissance, font que d’autres devront prendre plus de responsabilités. Les retours de l’étranger de quelques valeurs sûres, dont Audrey Wuichet et Audrey Duclos, vont faire du bien. «Avec la volonté dont fait preuve l’équipe, honnêtement, je suis relativement optimiste, sans être béat», affirme le papa de l’internationale Sandrine Mauron.

L’ancien joueur d’Yverdon Sport -il a occasionnellement évolué en LNB, sous les ordres de Bernard Challandes- est arrivé au foot féminin grâce à sa fille, d’abord en tant que spectateur. L’ancien entraîneur de juniors à Grandson a, il y a trois ans, intégré la structure de Team Vaud Féminin, convaincu par la dirigeante Jeanne-Hélène Dénéréaz. «Quand on tombe dans la marmite, on n’en sort plus, lance Frédéric Mauron. Les filles ont un tel répondant, une telle envie d’apprendre !»

Sa nomination à la tête de la formation de LNA d’Yverdon constitue une forme de continuité, aux yeux du jeune quinquagénaire. «Je suis plus un formateur qu’un sélectionneur dans l’âme, assure-t-il. Si je suis là, aujourd’hui, je crois que c’est parce que, après plusieurs changements ces dernières années, le comité avait envie de travailler quelqu’un qu’il connaissait.» Et de préparer la relève. Si possible en se maintenant dans l’élite du foot suisse.

Réduction à huit

Chamboulement ! Le championnat de LNA féminine passera de dix équipes à huit, l’été prochain. Cette saison, après deux tours de qualification, les six premières joueront pour le titre. Les quatre dernières et les deux meilleures formations de LNB se disputeront les deux places restantes pour l’exercice suivant.

«Si on est dans les six, on pourra parler d’un des grands exploits de la petite histoire, comme on dit», formule Frédéric Mauron. Comme ces dernières années, les quatre «grands» Zurich, Bâle, Lucerne et Neunkirch devraient dominer les débats. «Durant le tour de qualification, on sera six pour les deux dernières places», estime l’entraîneur d’Yverdon. YB, GC, Derendingen, Lugano et Staad font figure d’adversaires directs pour YF. «A nous d’amener notre côté welsch en LNA.»

Les Yverdonnoises entament le championnat ce samedi (17h), à Bâle. Elles affronteront, ensuite, Derendingen et Zurich. «Si on sort du mois d’août avec quatre points, on aura fait un très bon début », calcule le nouveau mentor des Yverdonnoises.

Effectif et départs

L’équipe : Sandrine Beaud (retour de l’étranger), Lucie Benoit (M19), Tanja Bodenmann, Océane Bueche, Audrey Duclos (retour de l’étranger), Alison Fallet (M19), Lori Fallet (M19), Thaïs Hurni, Dilan Imrak, Mara Loureiro (M19), Joanna Loureiro (M19), Carolyn Mallaun, Marjorie Michel (Yverdon II), Cristel Miocevic, Caroline Monnin, Camille Monti, Chloé Nicaty (Yverdon II), Zafirah Nkamo (Xamax), Mirjana Pajovic, Lucie Piller (M19), Camille Raemy, Audrey Riat, Andrea Rudan, Charlotte Schmoutz (retour de l’étranger), Camille Surdez, Morena Tamburini, Sophie Tardy (Nyon), Debora Teixeira (M19), Audrey Wuichet (retour de l’étranger), Anna Züger (Aarau) et Estelle Zurkinden.

Entraîneur : Frédéric Mauron (M19).

Départs : Tania Chassot (départ à l’étranger), Gwendoline Fai (YB), Valérie Gillioz (Savièse).

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Manuel Gremion