Yverdon renverse in extremis la situation
30 novembre 2009Il a fallu attendre la dernière minute pour que les protégés de Valeri Chiriaev prennent enfin l’avantage contre Uni Neuchâtel, grâce à Vincent Dériaz, après qu’ils ont été menés de deux longueurs à l’entame du dernier tiers. Ouf!
Voilà une victoire à l’extérieur qui est la bienvenue pour le HC Yverdon, en 1re ligue. Elle a vraiment été obtenue à l’arraché, puisque Vincent Dériaz a fait la décision alors qu’il restait 48 secondes de jeu. Dans la cage vide, Michael Pottier a ensuite parachevé ce succès bien difficile à décrocher face à des Neuchâtelois qui avaient auparavant profité de leur supériorité numérique à 5 contre 3, au deuxième tiers, pour prendre une avance de deux longueurs.
«Nous avons retourné une situation assez délicate, relevait d’ailleurs Michael Pottier à l’issue de cette rencontre, dans l’ensemble de bonne qualité; après la défaite chez nous contre la lanterne rouge Moutier, il fallait absolument nous remettre en confiance pour la suite et nous y sommes finalement parvenus.» Star Lausanne ayant été battu par Franches-Montagnes, les Yverdonnois reprennent la troisième place du classement derrière Red Ice et Guin. Mais la lutte pour les playoffs sera chaude avec les deux poursuivants.
Excellent départ, puis…
Dès le début de la rencontre les Nord-Vaudois ont mis la pression sur leurs voisins neuchâtelois et ils ont pris rapidement et logiquement un avantage de deux buts, signés Bryan Cordey et Vincent Dériaz, ce dernier se montrant particulièrement déterminé et bien inspiré. Mais Uni est parvenu à refaire son handicap en ne volant pas cette parité à l’issue de la période initiale.
Durant la deuxième, les Yverdonnois ont balbutié leur hockey, commettant en outre plusieurs fautes inutiles et se retrouvant même à cinq sur le banc des pénalités. À 5 contre 3 pendant plus de deux minutes, ils concédèrent deux buts, alors que San Vicente, irréprochable durant tout le match, a pourtant multiplié les arrêts dans des situations incroyables.
De retour sur la glace pour le dernier tiers, on sentit que le courant avait passé pour les protégés de Chiriaev qui y croyaient encore. Le coach ne manqua d’ailleurs pas de les encourager sans cesse et l’on connaît la suite: quatre buts, d’abord pour revenir au score, puis pour passer l’épaule. Toute l’équipe avait retrouvé sa cohésion et son enthousiasme, mais il faut décerner une mention aux frères Dériaz, à un Merz virevoltant d’aisance ou encore à Christian Stucki pour son fore-checking qui a payé.
«Nous avons bien réagi face à un Université bien discipliné et dont la vélocité nous a posé des problèmes, relevait Chiriaev à l’issue du match; je suis content de mes joueurs, dont le gros travail et la volonté d’appliquer les consignes a payé pour l’emporter sur le fil.»