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Yverdon Sport a tout perdu en 45 minutes

1 septembre 2014

Football – 1re ligue – Arrivés à la pause avec une avance de deux buts, les Yverdonnois avaient le match en main. Ils ont laissé revenir des Bavoisans qui n’en espéraient pas tant, jusqu’à se faire doubler dans les arrêts de jeu.

Alors que le gardien Marco Grosso est pourtant éliminé, Juan Parapar croise trop sa frappe à bout portant et Edin Becirovic est juste trop court pour dévier le ballon. Yverdon Sport vient de manquer le 4-3.

Alors que le gardien Marco Grosso est pourtant éliminé, Juan Parapar croise trop sa frappe à bout portant et Edin Becirovic est juste trop court pour dévier le ballon. Yverdon Sport vient de manquer le 4-3.

Que s’est-il passé ? Comment le premier derby nord-vaudois de la saison a-t-il pu échapper à Yverdon Sport, alors que les hommes de Vittorio Bevilacqua menaient de deux longueurs après 45 minutes de jeu ? «C’est toujours comme ça cette saison. On n’arrive pas à jouer un match entier», ruminait l’entraîneur quelques minutes après le coup de sifflet final. Bekim Uka, lui, savourait l’instant. «A la pause, oui, j’espérais une réaction positive, quelque chose. Mais de là à aller chercher les trois points…»

Son FC Bavois est revenu de loin, c’est le moins que l’on puisse dire. Après la belle prestation d’ensemble réalisée une semaine auparavant contre Young Boys, l’équipe de la plaine de l’Orbe est apparue amorphe, en début de rencontre, sur la pelouse du Stade Municipal. Symptomatique : à la 10e, la défense, irréprochable lors du match de Coupe, laissait tout le temps à Juan Parapar d’armer sa frappe pour inscrire le 1-0. A la demi- heure, même constat : héritant du ballon dos au but au milieu des seize mètres, Edin Becirovic pouvait se tourner tranquillement pour doubler la mise. Des occasions, les Yverdonnois en ont eu d’autres encore en première mi-temps, tandis que Bavois peinait à donner la pleine mesure de son football.

Dans les tribunes, pas grand-monde n’aurait misé un kopeck sur un retournement de situation. D’autant qu’à la 49e minute de jeu, Juan Parapar parvenait à éliminer Marco Grosso, sans toutefois réussir à terminer le travail. A 3-0, le match aurait été plié. Au lieu de cela, quatre minutes plus tard, le score était à nouveau nul, après un but d’un Malgioglio libre de tout marquage et un ballon dévié dans sa propre cage par Sacha Margairaz.

La douche froide.

Mais le grand huit émotionnel n’était pas terminé : sur l’engagement qui a suivi, ou presque, Becirovic redonnait l’avantage aux Yverdonnois. Mais le mal était fait : la machine bavoisanne était en marche, tandis que le doute s’était installé chez leurs hôtes. Et peu après l’heure de jeu, Marco Malgioglio faisait parler son pied gauche magique pour rétablir la parité sur coup-franc.

Si le match n’a pas atteint de sommets en termes de jouerie, les deux équipes ont continué de se créer des occasions. On retiendra une balle de match ratée de chaque côté : Parapar manquant le cadre après avoir été bien décalé par Becirovic à la 72e et Bovay ajustant le poteau gauche d’Ummel à la 83e.

Dans les arrêts de jeu, le joker de Bekim Uka, Nicola Zari, remplaçant juqu’à la 75e car légérement blessé, offrait la victoire aux siens. «Malgioglio, Martins, Zari, ce sont des super joueurs, notait Vittorio Bevilacqua. Mais si on ne bat pas cette équipe de Bavois, privée de plusieurs titulaires, aujourd’hui, en gagnant 2-0 à la mi-temps, on ne la battra jamais.» Implacable. Samedi, Yverdon Sport a laissé filer trois points qui lui tendaient les bras.


Yverdon Sport – FC Bavois 3-4 (2-0)

Buts : 10e Parapar 1-0 ; 33e Becirovic 2-0 ; 51e Malgioglio 2-1 ; 53e Margairaz, autogoal 2-2 ; 55e Becirovic 3-2 ; 66e Malgioglio 3-3 ; 92e Zari 3-4.

Yverdon : Ummel ; Ciavardini, Momo, Mara, Dimonekene ; Demiri, Margairaz (56e Jankuloski), Pitronaci ; Parapar, Becirovic (88e Gashi), Valente (75e Isabella). Entraîneur : Vittorio Bevilacqua.

Bavois : Grosso ; Kurtic, Rossé, Bentayeb, Zeneli ; Rachane, Bovay ; Martins, Malgioglio (75e Zari), Hill (78e Cottens); Elelouet (88e Pinto). Entraîneur : Bekim Uka.

Notes : Stade Municipal, 450 spectateurs. Arbitrage de Rapahël Gentile, qui avertit Momo (13e, jeu dur), Rossé (54e, réclamations) et Becirovic (79e, simulation).


Les hommes du match

Micael Martins (ailier du FC Bavois). Il s’est partagé le poste d’avant-centre avec Allan Eleouet, mais c’est lorsqu’il évoluait sur son aile qu’il a le plus brillé. Ses centres ont coûté deux buts aux Yverdonnois, qui n’ont jamais pu le museler. L’atout offensif numéro un de Bavois.

Marco Malgioglio (milieu de terrain du FC Bavois). Discret à l’animation du jeu, le meneur bavoisan s’est toutefois distingué en marquant deux des quatre buts de son équipe, dont une merveille de balle arrêtée pour le 3-3. Les défenseurs yverdonnois se rappelleront de ne plus lui offrir de coup-franc à l’orée de la surface de réparation.

Edin Becirovic (avant-centre d’Yverdon Sport). Comme à son habitude, il a pesé sur la défense adverse durant toute la partie et, surtout, il a marqué deux fois, remplissant ainsi son mandat d’avant-centre. C’est aussi lui qui a donné à Parapar la balle de match à la 72e…

Lionel Pittet