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«Yverdon Sport doit devenir l’Ambri-Piotta du foot »
Meldin Sinanovic (à g.) et Nicolas Cherbuin étaient les invités du Club des 1000, mercredi, au Restaurant Gerber Wyss. L’occasion pour les deux hommes d’évoquer l’actualité d’Yverdon Sport avec les membres du club de soutien.

«Yverdon Sport doit devenir l’Ambri-Piotta du foot »

6 septembre 2024 | Texte et photo: Manuel Gremion
Edition N°3783

A l’invitation du Club des 1000, le nouveau directeur commercial d’YS Nicolas Cherbuin et le vice-président Meldin Sinanovic ont parlé de tout ce qui ne se voit pas sur le terrain, des infrastructures aux projets extrasportifs du club.

La victoire 2-1 de samedi dernier contre Grasshopper a fait un bien fou sur le terrain. En parallèle, en coulisses, Yverdon Sport mène d’autres combats afin de tenter de grandir en harmonie avec le sportif et de se mettre entièrement à niveau en Super League.

Dernier acte en ce sens, l’engagement d’un directeur commercial, Nicolas Cherbuin, fort d’une grande expérience dans le domaine marketing et sportif, que ce soit à l’étranger, en Suisse alémanique ou du côté de Genève. Mercredi, le nouvel arrivé est allé se présenter aux membres du Club des 1000, accompagnant le vice-président Meldin Sinanovic.

Réorganisation interne

Le second nommé en a profité pour revenir sur le dossier chaud de l’été, concernant des paiements effectués en retard. «Comme on l’a déjà expliqué, il ne s’agissait aucunement de problèmes de liquidités, mais de soucis d’organisation interne et, clairement, d’une mauvaise communication, a-t-il tenu à rappeler. Aujourd’hui, les choses sont rentrées dans l’ordre, et on se réorganise pour que cela ne se reproduise plus. »

Tandis que les équipes dans les bureaux ont commencé à être renforcées, le club, qui a réussi à se maintenir sur le terrain, a également bâti une tribune provisoire de 1200 places entre la fin de la saison passée et le début de la nouvelle, ainsi qu’installé un écran géant. Une étape nécessaire pour répondre aux normes de la Super League en matière de places assises.

Un stade européen

Le projet de création d’un stade fermé, témoin de la vision à long terme des propriétaires du
club, va néanmoins bien au-delà, et se poursuivra dans les années à venir. Une mouture devrait être mise à l’enquête dans les mois à venir, si tout se déroule comme espéré. «Le stade aura une capacité de 7500 places, ceci afin de respecter les exigences de l’UEFA, dans l’idée d’avoir la possibilité d’accueillir des rencontres de Coupe d’Europe si un jour l’opportunité se présente, ou simplement de recevoir certaines équipes européennes, comme c’est envisagé», a précisé Meldin Sinanovic, à la remarque qu’une telle capacité paraissait un peu excessive pour la réalité yverdonnoise.

Et le vice-président d’ajouter que le revêtement du terrain principal devrait être refait assez rapidement : « Pour le moment, l’option privilégiée est celle d’un semi-synthétique. » De quoi contenter tous les utilisateurs du pré, rugby compris.

Du retard à combler

Dans le même temps, Yverdon Sport souhaite suivre la tendance du développement du football féminin. Grâce, espère-t-on dans les travées du Stade municipal, au retour en Women’s Super League de l’équipe féminine, mais aussi en accueillant régulièrement la sélection nationale dames, comme cela est prévu l’été prochain durant l’Euro en Suisse.

«Le club a grandi très vite en très peu de temps, sur le plan sportif », a relevé Nicolas Cherbuin, ajoutant que son travail était notamment de faire en sorte que le reste de la structure suive cette évolution. Et de poursuivre: «Il existe un énorme potentiel de développement. YS doit devenir l’Ambri-Piotta du foot. D’ailleurs, l’endroit où les supporters des autres clubs préfèrent venir est Yverdon.» Des atouts que le directeur commercial souhaite continuer à exploiter.

Se rapprocher des fans

Convaincu par le discours des actionnaires du club, et notamment celui du grand patron Jamie Welch, de rejoindre Yverdon, avec une politique permettant de développer le club sur le long terme, Nicolas Cherbuin foisonne d’idées et a les coudées franches pour commencer à les réaliser avec ses équipes, en plus d’avoir acquis les outils pour mieux connaître le public d’YS.

«Tout cela va prendre un peu de temps, la saison a déjà démarré, a-t-il toutefois rappelé. Mais j’aimerais faire sortir le club du stade, que l’équipe soit en permanence hors de l’enceinte, que le sportif aille vers les gens, et pas qu’on attende simplement que ceux-ci viennent au stade. Il faut des contacts fréquents.» En ce sens, des offres pour les familles et pour les entreprises devraient bientôt être proposées. Un premier pas vers sa communauté.