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Mobilisation pour la croix des Aiguilles de Baulmes

30 janvier 2014

Afin d’envisager un projet de rénovation de l’ouvrage, partiellement détruit par la foudre, un habitant de Sainte-Croix invite les intéressés à la discussion, le 4 février prochain, à Sainte-Croix. Une initiative qui vise à faire perdurer ce symbole vieux de près de 80 ans.

Depuis le sommet des Aiguilles de Baulmes, le panorama exceptionnel offre à la croix son caractère mystique. Un cadre idyllique que Roger Charlet et d’autres amoureux comptent bien retrouver.

Depuis le sommet des Aiguilles de Baulmes, le panorama exceptionnel offre à la croix son caractère mystique. Un cadre idyllique que Roger Charlet et d’autres amoureux comptent bien retrouver.

Croix de bois, croix de fer ? Le remplacement de l’actuelle croix des Aiguilles de Baulmes va prochainement faire l’état de diverses propositions. Exposée aux caprices du temps depuis 44 ans, à 1559 mètres d’altitude, sur le point culminant des crêts baulmérans, celle-ci a été partiellement détruite par des intempéries, au début de l’année 2014. Amputée de son bras horizontal, le vénérable ouvrage s’est ainsi transformé en triste piquet de bois. Une situation qui ne peut perdurer pour les amoureux de ce symbole qui rappelle le nom de leur localité aux habitants de Sainte-Croix.

Mais quelle est l’histoire de cette croix ? D’après les archives de la Feuille d’avis de Sainte-Croix, relevées par le Journal de Sainte-Croix dans son édition du 15 janvier 2014, il faut remonter à 1935 pour retrouver les traces de sa naissance. Frappé, quelques années plus tôt, par la beauté de la croix érigée alors sur les sommet du Cervin, Jean Margot, un habitant de L’Auberson, ressent l’envie irrésistible d’en fabriquer une, plus petite, qu’il pourrait contempler depuis son village.

Construite à Baulmes, la croix est acheminée, via L’Auberson, jusqu’au sommet des Aiguilles, par quelques téméraires poussés par la foi. Elle est ensuite consacrée le 21 juin 1936, par le pasteur Ingold, devant quelque 300 personnes. Ce dernier déclarera : «Ce fut très simple, très beau, et la montagne prêta son cachet de grandeur et le ciel daigna rester serein.»

Déchiquetée par la foudre

En juin de 1970, l’ancienne croix de 1935, consolidée en 1955, est remplacée, par une vingtaines de courageux.

En juin de 1970, l’ancienne croix de 1935, consolidée en 1955, est remplacée, par une vingtaines de courageux.

En 1955, première restauration. Couchée par le vent, la croix est redressée, à l’aide de pierres et de tiges de fer plantées dans le sol, par cinq habitants de la région. L’ouvrage résiste jusqu’en juin 1970 lorsqu’un coup de foudre vient le déchiqueter, avant d’être remplacé. Un événement que la Feuille d’avis de Sainte-Croix, du 13 novembre 1970, décrit avec une ferveur exacerbée. «Samedi après-midi 7 novembre [1970], une vingtaine de personnes, munies du matériel adéquat, ont hissé et dressé la nouvelle croix, dont la silhouette, absente pendant cinq mois, manquait péniblement à tous ceux qui aimaient lever leur regard vers l’emblème de la chrétienté. Une courte méditation conclut à l’érection de la nouvelle croix, afin qu’elle puisse continuer à rappeler là-haut aux humains que nous sommes, la loi d’amour du Christ qui a donné Sa vie pour sauver la nôtre.»

Construite en chêne et pesant près de 350 kilos, celle- ci doit aujourd’hui être à nouveau remplacée. Mais qui se chargera des travaux ? C’est dans le but de répondre à cette question que le Sainte- Crix Roger Charlet organise une rencontre, le 4 février prochain à l’Hôtel de France, ouverte à quiconque serait intéressé par le projet.

Benjamin Fernandez