Yverdon-les-Bains – La première édition du festival dédié à l’art numérique sera l’événement de la rentrée. Interview du directeur artistique de la manifestation qui se tiendra les 2, 3 et 4 septembre au coeur de la Cité thermale.
Numerik Games est un festival dédié à la culture numérique, qui présente différents champs du monde digital allant de la musique aux conférences, en passant par les jeux et les arts. Mais à qui s’adresse-t-il ?
Marc Atallah : Ce n’est pas un festival pour les geeks, mais bien un événement tout public adapté à tous, qui se veut interactif. Dans les autres festivals, le public n’a pas grand-chose à faire. On y écoute des concerts, mais on n’est pas acteur. Alors qu’aux Numerik Games, pour quasiment tout -à par le Cosplay et les DJs- vous pouvez essayer et faire des trucs, comme jouer à des jeux, ou vous faire photographier pour obtenir une petite figurine de vous.
Mais c’est aussi de la découverte axée sur la compréhension. Nous voulons montrer que le monde du numérique couvre beaucoup de secteurs différents, allant du jeu au drone, en passant par des performances urbaines avec, à chaque fois, des gens présents pour expliquer les divers thèmes. Il y a aussi l’idée de comprendre le monde dans lequel on vit, puisqu’il est axé sur l’idée que le monde dans lequel on est est numérique de partout.
Pourquoi créer un festival sur le numérique ?
Je trouve que c’est important dans un monde tel que le nôtre, qui est géré par le numérique depuis une vingtaine d’années, d’avoir un endroit dédié à ce thème. Et c’est peut-être le moment. La période où les jeunes se regroupaient lors de festivals de musique pour refaire le monde est en train de disparaître. Il y a peu de jeunes au Paléo, par exemple. En revanche, il y en a plein dans les parcs, qui se retrouvent pour jouer à Pokémon Go. Numerik Games, c’est un peu le festival de notre temps qui permet aussi au public de voir comment le monde de demain se construit, de manière ludique et intellectuelle avec des conférences, des ateliers et des performances pour montrer comment le monde du numérique permet de mettre en valeur un monument.
Qu’est-ce que vous attendez de cet événement ?
Pas mal de choses différentes, mais surtout que les Yverdonnois viennent et qu’ils s’emparent, qu’ils s’approprient ce festival. Qu’on prouve qu’il est possible de créer un événement à Yverdon-les-Bains qui rayonne plus loin que dans le Nord vaudois pour faire de la Cité thermale un lieu de rencontre dédié au monde numérique au niveau romand, suisse, puis international. J’aimerai qu’il y ait le même enthousiasme de la population que la trentaine de partenaires qui participent.
Et comment faire venir les connaisseurs comme les néophytes ?
En offrant au public des choses qu’il n’a jamais eu, comme des soirées jusqu’à 6h du matin au Château d’Yverdon ou des jeux vidéo, alors qu’il n’y a pas d’événement leur étant dédié en Suisse romande. De plus, j’ai imaginé plein de choses qui, normalement, ne se voient pas ensemble. Ma programmation mélange le Cosplay avec des soirées electro. Le programme permet de tout voir et tout le monde pourra y trouver son compte.
Oui, avec 48 pages de programme, il y en aura pour tous les goûts. Quels sont, d’après vous, les incontournables de cette première édition ?
Les performances Games of Tron, sur la façade du Temple vendredi et samedi soir, et celle de la ruelle Buttin, vendredi soir, le concours de cosplay, les soirées DJs et l’atelier pour parents
Plus d’informations sur www.numerik-games.ch
5 passes à gagner pour Numerik Games en téléphonant au 024 424 11 55, aujourd’hui, dès 14h.