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Toujours pas de bus pour aller à l’école

24 février 2017
Edition N°1942

Pomy – Les parents des élèves de Chevressy se coordonnent pour amener leurs enfants à l’école. Une pétition a été lancée pour qu’un bus scolaire s’arrête dans le hameau.

Les habitants de Chevressy s’organisent pour assurer le transport scolaire de leurs enfants jusqu’au collège de Pomy (notre photo). ©Michel Duperrex

Les habitants de Chevressy s’organisent pour assurer le transport scolaire de leurs enfants jusqu’au collège de Pomy (notre photo).

Plus d’un kilomètre de marche pour se rendre à l’école quand on est un enfant âgé de 4 ans ? «Vous n’y pensez pas !», réagit, inquiète, cette maman de Chevressy, qui préfère garder l’anonymat. Elle se coordonne au quotidien avec d’autres parents du hameau pour transporter ses deux têtes blondes en voiture jusqu’à l’Etablissement scolaire de Pomy. «On a signé une pétition pour demander qu’un bus scolaire viennent chercher les enfants à Chevressy, poursuit-elle. Avec l’augmentation de la circulation, on ne peut pas laisser nos enfants seuls sur le chemin de l’école.» Sans chauffeur, ces derniers devraient se rendre à pied sur un chemin agricole très fréquenté, puisque 400 véhicules par jour circulent par-là, quotidiennement.

Contacté par téléphone, Yves Pellaux, syndic de Pomy, marche sur des oeufs. «La situation est complexe, explique-t-il. Au sens de la loi, la distance entre le hameau et le collège est inférieure à 2,5 km et ne requiert donc pas l’utilisation d’un bus scolaire. La Commune a tenté de prendre en charge cette situation, mais elle n’est pas la seule dans ce cas.» En effet, d’autres communes de l’Association scolaire intercommunale d’Yvonand et environs (ASIYE) sont aussi concernées par cette situation. Les parents des enfants tapa-sabllias, qui habitent les quartiers en direction de Cheyres ,s’organisent également entre eux pour amener leurs enfants au collège En Brit, à Yvonand. Président du comité de direction de l’ASIYE, Alexandre Lecourtier n’a, pour l’instant, pas répondu à nos questions.

«Les demandes sont toujours plus pressantes, mais la problématique est aussi vieille qu’il existe une école à Pomy», constate le syndic. Quant à Robert Richardet, municipal, qui avait lancé ladite pétition pour essayer de faire bouger les choses, il se veut avant tout conciliant. «Une vingtaine d’élèves sont concernés par cette situation, remarque-t-il. Pour l’instant, nous sommes en discussion avec l’ASIYE pour tenter de trouver une solution. L’une des possibilités serait que le bus scolaire, qui va chercher les enfants sur le chemin de Calamin, bifurque par Chevressy, mais cela aurait un coût non négligeable pour la Commune.»

Par ailleurs, une servitude a été prévue sur les parcelles pour, un jour, accueillir un arrêt de bus. C’est ce qu’espèrent vivement les habitants du hameau.