Unihockey – En séjour linguistique de deux mois dans la Cité thermale, la jeune Vanessa Schmuki, 15 ans, maintient le rythme en s’entraînant trois fois par semaine avec l’UCY. Le compromis idéal pour la Zurichoise qui, le week-end, évolue avec les M21A des RedAnts.
Elle se voyait certainement arriver de manière discrète, sans faire de bruit, dans les rangs de la première équipe féminine de l’UCY. Un peu à l’image de son tempérament calme, Vanessa Schmuki n’apprécie guère de se mettre en avant dans la vie de tous les jours, préférant se libérer et s’exprimer sur un terrain de unihockey. Alors, lorsqu’elle a débarqué pour la première fois à la salle des Isles, la jeune défenseuse des RedAnts (un club basé à Winterthour dont la première équipe évolue en LNA -elle joue avec les M21), également membre de l’équipe nationale Est M17, n’est pas passée inaperçue auprès de ses coéquipières temporaires. Loin de là.
Du haut de son mètre huitante, Vanessa Schmuki, qui a transité par l’athlétisme avant de se focaliser sur l’unihockey, était désireuse de consolider l’apprentissage d’une langue scolaire tout en pratiquant la passion qui est la sienne depuis cinq ans. «Malheureusement, il m’était impossible de me rendre dans un pays anglophone tout en m’entraînant régulièrement, admet celle qui a rejoint les bancs du Gymnase d’Yverdon-les-Bains. Au début, la compréhension du français était difficile, mais l’adaptation s’est relativement bien passée.»
Tout va plus vite
Une acclimatation facilitée par l’accueil -durant l’ensemble du séjour- de Thierry Gaberell -membre du comité de l’UCY- et sa famille, ainsi que par la bienveillance de ses partenaires durant les entraînements. «Au-delà de mes progrès en français, je retiendrai plein de belles choses de mon passage. J’ai pu me faire une idée du niveau de la Suisse romande, qui n’est pas si éloigné du jeu alémanique. La vitesse n’est cependant pas la même ; en Suisse allemande, tout va plus vite dans le jeu.»
Habituée aux déplacements, Vanessa Schmuki est mieux placée que personne pour évoquer cette comparaison, elle qui se rend presque chaque week-end de l’autre côté de la Sarine pour défendre les couleurs des M21A des RedAnts. «Les séances sont davantage axées sur la cohésion des joueuses dans chaque ligne. On doit parfaitement connaître nos coéquipières, leur façon d’évoluer et leur vision du jeu. En dehors des entraînements, on nous demande également beaucoup d’investissement, notamment durant la préparation estivale», relève l’imposante défenseuse, domiciliée à Pfäffikon (ZH).
Avec l’équipe nationale
Si sa formation occupe une belle 4e place à la mi-saison et semble en passe de valider son objectif de qualification aux playoffs, la jeune Zurichoise ne se met pas trop de pression pour la suite de la saison. Une attitude qui ne l’empêche pas de rester ambitieuse à plus long terme, elle qui rêve de porter les couleurs de la première équipe féminine de son club, valeur sûre au sein de l’élite.
«Sur le terrain, je peux compter sur ma vitesse et ma technique de balle, mais je dois encore améliorer mon tir», admet Vanessa Schmuki, au moment d’évoquer ses qualités. Pour cela, elle a notamment eu l’opportunité de se rendre à Tenero, au Tessin, au printemps dernier, pour une semaine d’entraînement avec les meilleurs éléments des deux équipes nationales M17 (un mélange du cadre suisse Est et Ouest). «Cinq weekend par année sont, de plus, consacrés à l’équipe nationale. C’est très enrichissant.»
La semaine prochaine déjà, elle rejoindra ses terres après huit semaines passées dans le Nord vaudois. Un séjour qui s’est avéré favorable aux deux parties, tant les filles de l’UC Yverdon ont eu un réel plaisir à côtoyer une joueuse prometteuse.
Match au sommet pour les féminines
C’est sans la joueuse Zurichoise -mais avec son soutien moral- que les filles de l’UCY (1L), 2es au classement, affronteront le leader Gürbetal Belp, qui comptabilise, après sept journées, le même nombre de points. Une victoire permettrait aux joueuses de la Cité thermale de prendre une option sur une éventuelle promotion en LNB. «Et Yverdon s’imposera 3-2», a lancé, optimiste, Vanessa Schmuki. Cette rencontre s’annonce ardue face à une redoutable équipe bernoise au jeu âpre et physique. Une vraie bataille en perspective, samedi à 17h, à la salle des Isles.
De son côté, la première équipe masculine se rendra à Aigle, dimanche, pour y affronter le LUC II. Les trois points seront nécessaires pour les protégés d’Yvan Cuennet dans l’optique du maintien en 3e ligue.