Originaire d’Ecoteaux, Jean-Marc Boudry prendra la direction des établissements de la plaine de l’Orbe à partir du 1er novembre.
La procédure de recrutement d’un nouveau directeur pour les établissements de la plaine de l’Orbe (EPO) a pris fin, hier. Au terme d’un processus qui a pris plusieurs mois, et après avoir auditionné plusieurs candidats, le Conseil d’état a décidé de suivre les recommandations unanimes du comité de recrutement et a choisi Jean-Marc Boudry pour reprendre la direction des EPO.
Ce quinquagénaire né en 1969, divorcé et père de deux enfants adultes, a passé la moitié de sa vie dans le domaine de la sécurité. Il dirige actuellement le département marketing commercial de Securitas SA, en est membre de l’état-major régional pour toute la Suisse romande, sauf Genève, ainsi que de la direction depuis neuf ans. À ce titre, il pilote des projets d’envergure et collabore avec le Service pénitentiaire vaudois depuis de nombreuses années en tant que partenaire. Jusqu’à son entrée en fonction le 1er novembre, il continuera à assumer ses tâches au sein de la direction de Securitas.
Changement de cap
Mais c’est pourtant vers de tout autres horizons qu’il se dirigeait, une fois sa maturité en poche. En effet, c’est pour des études de médecine que le jeune Jean-Marc Boudry a fait son entrée à l’université. Étudiant pendant deux ans, c’est lors d’un job d’été de trois mois chez Securitas qu’il s’est passionné pour ce qu’il découvrait. Il a effectué un virage à 180 degrés, renoncé à poursuivre ses études de médecine pour se former dans la sécurité. Et petit à petit, il a gravi tous les échelons de la société jusqu’à être nommé, il y a neuf ans, chef du département marketing et commercial. Il a également été municipal puis syndic de son village de 1998 à 2004. Il avait pour dicastère les routes, l’épuration, la déchetterie et la PCi, avant de reprendre celui de la police.
Amoureux de voyages et de grands espaces, c’est vers la nature qu’il se tourne pour se ressourcer. Il aime faire de longues balades en montagne, et ne rechigne pas à se rendre au fitness pour entretenir sa forme. Mais cela ne l’empêche pas de vouer un amour particulier aux les voitures américaines anciennes; il est du reste l’heureux propriétaire d’une Chevrolet Camaro.
Alors, pour cet amoureux des grands espaces, se retrouver derrière les barreaux, même du bon côté, lui fait-il peur? «Non, sourit-il. D’autant qu’aux EPO une partie des peines sont effectuées en milieux semi-ouverts!» Et d’ajouter: «Il y a toutes sortes de challenges à relever. Savez-vous que le domaine agricole des EPO est le plus grand du canton? Et la construction du nouveau bâtiment à venir est aussi un joli défi!»
Les lieux ne lui sont pas étrangers, puisqu’il s’y est rendu à plusieurs reprises. Il connaît Raphaël Brossard, chef-adjoint du service pénitentiaire, qui assume l’intérim depuis le 1er mars 2018, date à laquelle l’ancien directeur des EPO, Olivier Rogivue, a été relevé de son obligation de travailler, en accord avec le Conseil d’État.