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A 16 ans, il sort son premier titre pro
Au quotidien, Julian Débieux est plutôt timide et sérieux. Mais lorsqu’il s’agit de musique, il devient Julian White et n’hésite pas à faire péter les basses.

A 16 ans, il sort son premier titre pro

25 avril 2017 | Edition N°1982

Pomy – Repéré par une maison de disques, Julian Débieux a lancé, hier, son nouveau morceau de musique électronique sur plus de 300 plateformes de téléchargement. Il s’est également qualifié pour les demi-finales du Caribana DJ Contest, à Nyon.

Au quotidien, Julian Débieux est plutôt timide et sérieux. Mais lorsqu’il s’agit de musique, il devient Julian White et n’hésite pas à faire péter les basses. ©DR

Au quotidien, Julian Débieux est plutôt timide et sérieux. Mais lorsqu’il s’agit de musique, il devient Julian White et n’hésite pas à faire péter les basses.

«Quand je mixe, c’est là que je me sens bien, je ne ressens pas de stress et, surtout, je ne suis plus du tout timide», confie Julian Débieux, un DJ en herbe de 16 ans, qui a sorti, hier, son premier morceau intitulé «I Wanna Know», littéralement « je veux savoir« . Produit par le label Sunset Records du Lausannois Jérémy Party, il est désormais disponible sur plus de 300 plateformes de téléchargement et de streaming. «Je suis très fier de moi et content du résultat final», poursuit l’adolescent de Pomy.

Depuis ses 11 ans, le jeune garçon se passionne pour la musique électronique, mais c’est en 2016, suite à son inscription à la Swiss DJ School de Bussigny, qu’il est repéré par le fondateur de l’école, Jérémy Party. Egalement DJ au Mad sous le pseudo Djerem, ce Lausannois décide alors de coacher et de produire Julian Débieux. «Il m’a conseillé de changer de nom pour devenir plus international, précise le jeune DJ. J’ai pensé à White et je trouve que ça sonne bien.» C’est donc dans le même esprit que le titre du single est en anglais.

 

Morceau à moitié canadien

 

Jérémy Party. ©DR

Jérémy Party.

Le seul talent de mixeur de Julian Débieux n’était pas suffisant, selon son producteur, pour créer un bon titre : «Je lui ai expliqué qu’il aurait plus d’impact s’il y avait une voix dessus.» A cette suggestion, l’adolescent et ses parents ont donc déboursé environ 1000 francs pour qu’une agence canadienne déniche une chanteuse capable de composer et d’interpréter un texte en accord avec le style du morceau. «Je passe souvent par cette agence, car j’ai travaillé pour elle et je sais que le résultat est très bon. Et surtout, elle est deux à trois fois moins chère qu’un artiste suisse, poursuit Djerem.

C’est la seule dépense que la famille Débieux a dû effectuer. Car tous les autres frais, -graphisme, studio, promotion-, ont été pris en charge par le producteur. «Il s’agit de quelques centaines de francs, mais ce qu’il faut surtout, c’est avoir les bons contacts qui pourront jouer et diffuser le titre», explique Jérémy Party.

Avec l’argent récolté via les téléchargements, l’artiste en herbe devra rembourser, en premier lieu, les investissements du producteur lausannois. Mais le reste des bénéfices lui reviendra entièrement. «Cette diffusion ne lui permettra pas de devenir riche, mais de décrocher des contrats pour jouer dans des manifestations», poursuit Jérémy Party. «Mon rêve est de devenir DJ professionnel et je vais tout faire pour y parvenir», conclut, plein d’espoir, le jeune talent de Pomy.

 

Le plus jeune concurrent

 

Pour la deuxième fois, Julian Débieux participera demain au Caribana DJ Contest, à Nyon. Cette compétition réunit, chaque année, des dizaines de mixeurs, âgés de 12 à 19 ans. En 2014, il avait été qualifié pour les demi-finales, mais n’avait pas été retenu pour les finales. Cette année, il est à nouveau sélectionné pour participer au DJ Battle.

A 16 ans, il est le plus jeune des six demi-finalistes de cette édition. L’écolier de Pomy disputera la victoire notamment contre LowCatch, un de ses camarades de son école de deejing, à Bussigny. Son professeur et producteur Jérémy Party est confiant : «Julian peut aller très loin. Son style future house, très tendance actuellement, est peut-être plus passe-partout que celui de LowCatch qui, lui, est plutôt orienté techno.» Quant à l’artiste, il revient dans ce concours plus sûr de lui que jamais : «Depuis ma dernière performance, j’ai beaucoup évolué et je sais exactement ce que je fais.»

Julian Débieux aura donc 15 minutes pour convaincre le jury à l’After Club Nyon. S’il fait partie des trois meilleurs, il pourra jouer la finale en direct sur la scène du Festival Caribana, le 11 juin prochain, à Crans-près-Céligny.

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Christelle Maillard