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A la découverte des sommets et des habitants du Népal

19 décembre 2014

Trekking – Jean-Luc Maret a raconté son expédition de 2012 à ses confrères du Panathlon Club Yverdon, mardi, à La Prairie, en conférence publique.

C’est à la force de leurs mollets que Jean-Luc Maret (à g.), le conférencier de la soirée, et Benjamin Jaquier, représentant de l’association «Pieds sans Frontières», qui a reçu le Coup de coeur 2014, partent à l’aventure. Ils entourent Bertrand Carrard, le président du Panathlon Club Yverdon. © Patrick Wurlod

C’est à la force de leurs mollets que Jean-Luc Maret (à g.), le conférencier de la soirée, et Benjamin Jaquier, représentant de l’association «Pieds sans Frontières», qui a reçu le Coup de coeur 2014, partent à l’aventure. Ils entourent Bertrand Carrard, le président du Panathlon Club Yverdon.

Après le Kilimandjaro, en 2008, et l’Equateur, en 2010, Jean-Luc Maret, accompagné par dix de ses amis, a décidé de se lancer, en 2012, à la découverte du continent asiatique, plus précisément du Népal. Il a présenté son expédition, mardi, lors d’une conférence organisée par le Panathlon Club Yverdon. «Le Népal est l’un des pays les plus pauvres au monde, mais il y a beaucoup d’eau et de terrain à disposition. Les gens sont tout le temps en train de sourire», s’est remémoré l’orateur.

Aide locale

L’objectif sportif du projet était de faire du trekking dans le parc national du Langtang. Les onze compagnons ont parcouru les vallées et réalisé diverses ascensions. «On a pris du plaisir en marchant et en profitant des paysages magnifiques», a raconté Jean-Luc Maret. Le premier sommet qu’ils ont gravi s’élevait à 4478 mètres, l’altitude du Cervin. «C’était beaucoup plus facile, car il n’y avait pas de neige, a reconnu le membre du Panathlon. Nous n’avons pas eu besoin de piolets et de crampons.» Le deuxième sommet culminait, lui, à 5145 mètres.

Le voyage avait également un côté humanitaire. Via l’ONG Anitié, les trekkeurs ont aidé la population locale en apportant un soutien pécuniaire à la localité la plus importante de la région, Langtang Village. Un soutien qui a profité à l’école et à l’infirmerie, ainsi qu’aux familles des porteurs. Ceux-ci ont accompagné le groupe lors de l’expédition. «Un porteur gagne dix dollars par jour, lorsqu’il a du travail. Un homme de 50 kg en porte 55 sur le dos», a précisé le conférencier.

Objectif 8000 mètres

Le changement de culture a frappé l’orateur de la soirée: «C’est différent de chez nous, mais les habitants s’adaptent à tout.» A l’image de l’utilisation qu’ils font des bouses de yack. Elles servent à colmater les trous dans les parois des habitations. Ces disparités n’ont pas empêché les porteurs, les locaux, ainsi que leurs visiteurs de se retrouver plusieurs fois pour faire la fête: «C’est naturel. Il n’y a pas besoin de se forcer pour danser et chanter ensemble.»

Jean-Luc Maret s’était fixé un objectif il y a quelques années: gravir un sommet de 8000 mètres. Sa vie de famille ne lui a pas encore permis de réaliser ce rêve, mais il espère l’accomplir dans les années à venir.

 

Le Coup de coeur pour une association

Le coup de coeur 2014 du Panathlon Club Yverdon a été remis à l’association «Pieds sans Frontières », basée dans le Gros-de- Vaud. Elle était représentée par Benjamin Jaquier, mardi soir, à La Prairie.

Chaque année, l’association primée organise un camp de marche destiné aux jeunes, généralement dans les montagnes d’ici ou de l’étranger. Le Panathlon Club a choisi de soutenir une entité «qui transmet de vraies valeurs, comme l’entraide, le fait d’aller jusqu’au bout de ses limites et une éducation saine». Ce sont des bénévoles qui font découvrir cette façon de concevoir le sport aux jeunes.

Gianluca Agosta