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A la hauteur durant une heure
©Champi

A la hauteur durant une heure

21 novembre 2016 | Edition N°1875

Rugby – Trophy 2016-2017 n Pour sa première apparition au troisième niveau conintental, et pour sa première à Yverdon, le XV de Suisse a tenu tête au Portugal, jusqu’à le faire vaciller, avant de céder physiquement.

Les Suisses ont souvent avancé à la poussée, samedi dernier, face au Portugal. ©Champi

Les Suisses ont souvent avancé à la poussée, samedi dernier, face au Portugal.

Une défaite, certes, mais une prestation encourageante. Pour son entrée dans le Trophy -la troisième division du rugby européen-, la Suisse a tenu tête au Portugal, nation habituée à évoluer un étage au-dessus. Un peu plus de 2000 spectateurs avaient pris place au Stade Municipal, samedi dernier, pour cette première à Yverdon. Devant un public suisse déchaîné et des supporters portugais un peu plus dispersés, le XV à l’Edelweiss a tenu soixante minutes durant, avant de céder, finalement battu 28-10.

«Les Portugais ont mis beaucoup de rythme tout le long du match, on a fini par craquer physiquement, reconnaissait le pilier Cyril Lafuye, a la fin du combat. On a réalisé une belle progression ces dernières années, mais cela nous montre qu’on a encore une grande marche à franchir.»

Alors qu’un grand soleil a fait son apparition pour la rencontre, les choses ont bien mal commencé pour l’équipe du duo Nier-Melville. Elle a concédé un essai précoce après une minute et des poussières, sur la première poussée adverse. Il a fallu quelques instants aux Helvètes pour encaisser le choc. Une pénalité inscrite à la 7e a permis aux Rouges de complètement entrer dans la rencontre.

Alors, à la surprise générale, les Suisses ont fait bien plus que de tenir le choc. A l’approche de la demi- heure, ils ont même connu une longue séquence à l’orée de l’en-but adverse. Un ballon mal négocié, alors que les locaux paraissaient mûrs pour aplatir, a permis aux visiteurs de se dégager, punissant leurs opposants quelques minutes plus tard, via une pénalité (10-3).

La première période avait permis de constater la nette domination des avants suisses sur leurs homologues. C’est à la poussée que Lafuye et les siens ont sans cesse gagné des mètres. «On savait que nos adversaires étaient très joueurs. On s’est un peu mépris en voulant ouvrir le jeu. On aurait dû plus insister devant », regrettait le première ligne du Stade Olympique Chambérien. Car c’est à la puissance, après un maul et une mêlée, que le XV à l’Edelweiss est revenu au score (51e) et aurait pu trouver son salut sur la longueur.

La Suisse a encore eu sa chance de faire plier les Lusitaniens, mais une pénalité prise à 40 mètres et manquée, alors que le Portugal menait 13-10, a constitué la dernière incursion digne de ce nom. A la suite de quoi, les trois-quarts ibères ont continué de transpercer un mur adverse à bout de force, pour prendre le large. «On a rivalisé durant soixante minutes, c’est pas mal pour une première », positivait le directeur technique national Sébastien Dupoux, malgré la vive déception. C’est avec de bonnes certitudes que le XV de Suisse peut préparer le prochain choc, ce samedi à Yverdon, face à la Moldavie.

Suisse – Portugal 10-28 (3-10)

Suisse : Lafuye, Paul, Bärtschi ; Bernath-Yendt, Guyou ; Wullschleger, Pommies, Lin ; Perrod, Dimitri ; Escoffier, Doy, Montiel, Porret, Géry. Sont entrés : Heinrich, Meudic, Cumbers, Curdy, Coullon, Ronza, Hirsch, Moritz. Entraîneurs : Olivier Nier et Eric Melville.

Essai : 51e essai de pénalité, transformation Perrod 10-10.

Portugal : Medeiros, Diniz, Bruno ; Almeida, Uva ; Lino, Villax, Mendes ; Magalhaes, Costa ; G. Foro, Vilela, Appleton, Vareta, Guedes. Sont entrés : Corte-Real, Macedo, Conde, Vaz, Ribeiro, Silverio, D. Foro, Leal. Entraîneurs : Ian Smith et Martim Aguiar.

Essais : 2e Bruno, transformation Guedes 0-7. 67e Ribeiro 10-21. 71e Guedes, transformation Guedes 10-28.

Notes : Stade Municipal, Yverdon, 2056 spectateurs. Arbitrage d’Emmanuele Tomo (It). Carton jaune : Almeida (50e). Coup d’envoi donné par l’heptathlète yverdonnoise Elodie Jakob.

Manuel Gremion