L’Urbigène Stéphane Pilloud a découvert les traitements infligés aux primates par des braconniers. Aujourd’hui, il œuvre pour soutenir un abri pour ces animaux.
Tel un Tarzan et sa Cheeta, l’Urbigène Stéphane Pilloud s’est pris d’affection pour les chimpanzés d’un sanctuaire situé à l’ouest du Cameroun, en Afrique centrale, lors d’un voyage qu’il a entrepris en avril dernier avec sa compagne Laurence Antonucci, durant deux semaines. Passionnée par les animaux, cette dernière avait déjà participé à un projet similaire de sauvetage d’éléphants en Afrique du Sud, mais c’était le premier séjour de ce type pour son ami. «Au lieu d’organiser un séjour balnéaire, on s’est dit que ce serait bien de partir à l’étranger pour faire quelque chose d’utile», raconte Stéphane Pilloud.
Un soutien aux primates
Arrivé sur place, au bord du fleuve Sanaga, le Nord-Vaudois a été complètement bouleversé par les mutilations subies par les primates. «Certains braconniers les frappent à coup de machette et la plupart d’entre eux sont orphelins depuis leur naissance», dénonce-t-il. Et de préciser que le but du sanctuaire consiste à les protéger, à les nourrir et à leur apporter des soins vétérinaires. «C’était une expérience très enrichissante, même si la jungle est hostile, la chaleur plombante et que l’air est humide. Par ailleurs, les jeunes chimpanzés sont particulièrement touchants et c’est un plaisir de jouer avec eux.»
De retour à Orbe, Stéphane Pilloud a décidé de créer l’association Primate Protect pour soutenir ses protégés du Cameroun et pour améliorer les conditions de vie des cinq soigneurs présents sur le camp ainsi que des villageois. «J’ai lancé une recherche de fonds afin d’acheter deux panneaux photovoltaïques pour amener de l’électricité sur le camp et participer au financement des soins vétérinaires», explique-t-il.
Le Nord-Vaudois organisera d’ailleurs un repas de soutien pour réunir des fonds à la cantine du Puisoir, le 5 octobre prochain, à Orbe. «Je ne peux pas rester les bras croisés», conclut celui qui compte retourner au Cameroun l’an prochain.
Un refuge insulaire
Depuis une quinzaine d’années, l’association Papaye France s’engage pour sauver les chimpanzés du braconnage et de la déforestation dans la réserve de Pongo-Songo, au Cameroun. Les primates adultes et adolescents vivent sur deux petites îles, tandis que les plus jeunes sont accueillis sur le camp et vivent en compagnie des soigneurs. «Même s’ils assurent des contrôles quotidiens, le but est de remettre, à terme, les chimpanzés en semi-liberté», affirme Stéphane Pilloud.