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Accord enfin trouvé pour les Bains

1 décembre 2015

Yverdon-Les-Bains – Le groupe Boas gère, depuis ce matin, le Grand Hôtel des Bains et le Centre thermal. La reprise des deux établissements a été finalisée, vendredi dernier, après une année d’âpres négociations.

Depuis ce matin, le groupe Boas, fondé en 1995 par Bernard Russi, gère le complexe hôtelier et thermal yverdonnois. Il promet d’y investir 23 millions pour rénover les bâtiments et les infrastructures. © Simon Gabioud

Depuis ce matin, le groupe Boas, fondé en 1995 par Bernard Russi, gère le complexe hôtelier et thermal yverdonnois. Il promet d’y investir 23 millions pour rénover les bâtiments et les infrastructures.

Enfin! C’est le sentiment de soulagement qui prédominait, hier après-midi, après l’annonce de la reprise du Grand Hôtel des Bains et du Centre thermal par un fonds immobilier du Credit Suisse, les deux établissements étant, depuis ce matin, exploités par Boas, groupe spécialisé dans la gestion des complexes hôteliers et de bien-être. Le protocole d’accord a été finalisé et signé, vendredi dernier, après presque une année d’âpres négociations. Une longue période qui avait suscité quelques inquiétudes quant au succès de l’opération, relayées, cet automne, au Conseil communal.

«Le dossier était particulièrement compliqué», justifie Bernard Russi, fondateur et président-directeur du groupe Boas. Le complexe était, en effet, jusqu’ici géré par deux sociétés différentes (Grand Hôtel des Bains S.A. et Cité des Bains S.A.), dans lesquelles la Commune était majoritaire. Il a, également, fallu régler de nombreux points, comme la TVA, les loyers, le remaniement des parcelles (la Villa d’Entremonts ne fait pas partie de la reprise)… Concrètement, l’accord prévoit le transfert des immeubles et des installations des deux établissements au Credit Suisse Real Estate Fund LivingPlus. La Commune reste propriétaire du sol, grâce à la constitution d’un droit de superficie. Le prix total de la transaction: 32 millions de francs. Le fonds immobilier a confié, comme convenu, la gestion de l’ensemble à une toute nouvelle société, baptisée Hôtel et Centre thermal d’Yverdon-les-Bains S.A., qui appartient à 100% au groupe Boas.

Pas de licenciement

De g. à dr.: Guy Lindt, directeur, Yves Braunschweig, président des conseils d’administration, Gloria Capt et Marianne Savary, administratrices (pour Grand Hôtel des Bains S.A. et Cité des Bains S.A.), ainsi que Bernard Russi, président-directeur général, Nicolas Crognaletti, directeur général, et Jean-Michel Rupp, directeur général adjoint (pour le groupe Boas). © Simon Gabioud

De g. à dr.: Guy Lindt, directeur, Yves Braunschweig, président des conseils d’administration, Gloria Capt et Marianne Savary, administratrices (pour Grand Hôtel des Bains S.A. et Cité des Bains S.A.), ainsi que Bernard Russi, président-directeur général, Nicolas Crognaletti, directeur général, et Jean-Michel Rupp, directeur général adjoint (pour le groupe Boas).

Fondateur du groupe vaudois, Bernard Russi se réjouit de reprendre le site nord-vaudois et de lui redonner une seconde jeunesse. «Nous allons rencontrer demain (ndlr: aujourd’hui) les cadres et établir un planning des priorités», souligne-t-il. L’homme, qui promet d’investir 23 millions dans la transformation du complexe, ces prochaines années, fourmille déjà d’idées: rénovation du restaurant, construction d’un nouveau bassin, création d’une attraction pour les familles, style rivière thermale… Il entend apporter une certaine compétence, son groupe exploitant, notamment, le Grand Hôtel des Rasses et les Bains de Saillons. A noter que Bernard Russi s’est engagé à garder le personnel (quelque 150 emplois) pour une période minimum d’une année.

Du côté des autorités yverdonnoises, c’est également la satisfaction qui est de mise. Le syndic Jean-Daniel Carrard ne peut que se réjouir: «Les installations vont continuer à fonctionner; des gens croient dans le potentiel de notre ville, y investissent». Il tient à souligner l’énorme travail des différents services communaux, en particulier celui des finances, au cours de «tractations pour le moins difficiles».

Reste que l’accord signé vendredi peut être qualifié d’historique pour Yverdon-les-Bains. Il marque le désengagement de la Commune de ses deux fleurons touristiques, tournant ainsi la page d’une période débutée, en 1976, lorsque le syndic Pierre Duvoisin prenait la décision de relancer le thermalisme.