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Alain Rochat fête ses 300 matches dans l’élite

27 février 2015

Football – Super League – Le Grandsonnois a été fleuri par son équipe de Young Boys, après avoir atteint une barre symbolique qui dit toute la constance de sa carrière professionnelle.

Alain Rochat (à droite) veut participer au succès de YB. © Duperrex -a

Alain Rochat (à droite) veut participer au succès de YB.

En remplaçant Renato Steffen à la 87e minute du match entre son équipe de Young Boys et Saint-Gall, le 30 novembre dernier, Alain Rochat a signé sa 300e apparition en première division helvétique. Une performance de longévité qui a valu au Grandsonnois d’être fleuri par son club, le week-end dernier, avant la superbe -et inattendue- victoire obtenue contre le FC Bâle, à laquelle il a participé en fin de rencontre. «300 matches, c’est quand même significatif, se réjouit-il. C’est le signe d’une carrière assez constante. Si on fait le calcul, c’est trente parties par saison pendant dix ans.»

En réalité, le défenseur de 32 ans en est à sa 15e saison depuis sa première apparition dans ce qui s’appelait alors la Ligue nationale A, sous les couleurs d’Yverdon Sport. Mais il n’a pas toujours évolué en première division suisse: il est passé par la LNB, suite à la relégation d’YS à l’été 2001, mais aussi par l’étranger, avec une année au Stade Rennais, en Ligue 1, et un peu plus de deux ans en Major League Soccer, à Vancouver et à Washington.

Pour atteindre ces 300 parties dans l’élite helvétique, il a aussi été relativement épargné par les blessures, ne manquant guère que quatre mois, en 2006, suite à la déchirure d’un quadriceps. Et le Nord-Vaudois n’est pas encore prêt à clôturer l’ardoise. Son contrat aux Young Boys court jusqu’en juin 2016, et il se refuse naturellement à faire des plans au-delà, même s’il admet qu’il commence à penser à sa reconversion.

Aspirations collectives

C’est que, depuis quelques mois, il n’est plus titulaire à Berne. «J’ai été beaucoup utilisé en début de saison, rappelle-t-il. Mais depuis que nous sommes au complet, je fais les frais de la concurrence.» Comme tous les remplaçants, il essaie naturellement de se faire sa place, de pousser. «Ça contribue à rendre l’équipe meilleure», glisse-t-il. Aujourd’hui, c’est dans le collectif qu’il place l’essentiel de ses aspirations. «Quelque part, individuellement, je n’ai plus grand-chose à prouver, estime-t-il. Ce que je veux, c’est participer au succès du groupe, gagner des matches importants, pourquoi pas des trophées…»

En dépit de la défaite concédée en huitièmes de finale aller de l’Europa League, contre Everton (1-4, le match retour avait lieu hier soir), il est donc très enthousiaste quant aux performances actuelles de son équipe. Elle est invaincue depuis sept journées de Super League, elle pointe au deuxième rang du classement et elle vient d’infliger un camouflet au FC Bâle. «Sur un match, nous avons su nous mettre au niveau des Rhénans. C’était du pur plaisir de voir ça», se réjouit-il.

Reste que le sacre sera difficile à aller chercher, le champion en titre comptant encore cinq points d’avance. Alain Rochat, lui, rêve de la Coupe suisse 2015-2016, des qualifications pour la Ligue des champions… «Il me reste quelques objectifs. Et que je sois beaucoup utilisé sur le terrain ou pas, je veux être très actif dans le vestiaire», conclut un footballeur ravi d’avoir désormais plus de 300 matches d’expérience à mettre au profit de ses coéquipiers.

 

Quelques matches particuliers

Le premier. Alain Rochat: «C’était avec Yverdon Sport, contre Neuchâtel Xamax. Je suis entré alors que l’on menait 3-0, ce qui a aussi été le score final.»

Le premier en tant que titulaire. «Toujours avec YS, c’était, cette fois, contre Bâle. Je m’en rappelle bien, car j’avais écopé d’un carton rouge suite à un tacle sur Thomas Häberli. Si c’était justifié? (Rires) Moi, je ne pense pas, mais c’est toujours ce qu’on se dit!»

Un mauvais souvenir. «Franchement, il n’y en a pas beaucoup. J’ai davantage tendance à me rappeler des bons moments. Je me souviens d’une défaite concédée à Saint-Gall, qui filait vers le titre de champion, sur le score de 7-0. Ça fait mal. Ah, j’avais aussi pris un rouge lors de ce match, pour deux avertissements cette fois-ci!»

Un bon souvenir. «Lors de mon premier passage à Young Boys, j’avais signé pour «succéder» à Erich Hänzi. On a joué le premier match du tour pour le titre contre le FC Sion, on s’est imposé 4-0, et j’ai été désigné meilleur joueur de la partie.»

Un moment qu’il revivrait avec plaisir. «Un match pour le titre, avec Zurich, contre Grasshopper. On mène 1-0, mais GC pousse et nous devons absolument gagner pour assurer le sacre. A la 92e, Xavier Margairaz met le 2-0 et les deux-trois dernières minutes de la rencontre se sont déroulées dans une ambiance extraordinaire, avec un public en folie. J’en ai encore des frissons.»