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Anthony Dumartheray est le Nord-Vaudois de l’année 2013

16 janvier 2014

Vous avez plébiscité le champion de badminton yverdonnois, qui succède ainsi à Benoît Thévenaz au palmarès des personnalités de l’année. Il devance la joueuse de unihockey Laura Marendaz. Vincent Kucholl et Pierrette roulet-grin se partagent la troisième marche du podium.

© Michel Duperrex

© Michel Duperrex

Anthony Dumartheray n’a que 25 ans, mais son palmarès est riche de nombreux titres. A ceux obtenus sur des courts de badminton, les lecteurs de La Région lui ont permis d’ajouter celui de Personnalité nord-vaudoise de l’année 2013. 20% des quelque 500 votants l’ont désigné vainqueur, faisant de lui le successeur de Benoît Thévenaz, ancien pilote de motocross dont le courage face au handicap avait convaincu le public.

Anthony Dumartheray, c’est avant tout un jeune homme simple et sympathique, ouvert et blagueur, qui est un pur produit de la Cité thermale. Né à Yverdon, il ne se verrait pas vivre ailleurs. «Je n’aime pas trop les grandes villes et c’est ici que je me sens bien», glisse-t-il. Sportivement, c’est aussi dans le Nord vaudois qu’il a grandi, même si rien ne le prédestinait à percer dans le badminton.

Première génération de jeunes

C’est parce que sa maman, Rosalba, travaillait comme serveuse au centre de Montagny que le petit Anthony a commencé à tâter de la raquette. De fil en aiguille, une structure s’organise autour de lui et des autres gamins qui tapent dans le volant. Le début d’une véritable épopée, qui aboutira à faire d’Yverdon une des places fortes de la disciplines en Suisse. «Avant, il y avait des équipes à Montagny, mais nous étions la première génération de jeunes», se souvient-il. Progressant dans leur coin, les petits Nord-Vaudois prennent conscience de leur niveau lorsqu’ils participent pour la première fois aux Championnats suisses. Anthony Dumartheray s’impose en simple (M11) et en double (M13). Le début d’une longue série.

A l’époque, il pratique également le tennis. Mais lorsqu’il faut faire un choix, le badminton l’emporte en deux sets. «D’un côté, j’étais dans les cadres vaudois, de l’autre, dans les cadres suisses. Et puis j’avais besoin de me dépenser et le tennis n’était pas assez intense.»

Voilà pour ses débuts. Depuis, Anthony Dumartheray a gravi les échelons de la discipline les uns après les autres, jusqu’à devenir la figure incontournable du badminton suisse qu’il est aujourd’hui. D’ailleurs, selon lui, ce sont bien ses pairs qui l’ont porté au titre de Personnalité de l’année 2013. «Quand j’ai appris que j’étais nominé, j’ai décidé de jouer le jeu et, via les réseaux sociaux, j’ai appelé les gens à voter pour moi, explique-t-il. Je sais que beaucoup de gens du badminton l’ont fait.»

Le rêve d’une académie

Champion d’une discipline peu médiatique, il ne témoigne pas d’une renommée très large. «On ne m’arrête pas dans la rue, sourit-il. Par contre, au centre de badminton, oui, on me reconnaît davantage, car les habitués voient mes entraînements et ils font le lien avec les photos qu’ils voient dans le journal.»

Aujourd’hui, grâce aux infrastructures en place et aux exploits des athlètes régionaux, le badminton est une discipline bien installée dans la Cité thermale. De quoi inspirer Anthony Dumartheray, qui commence à réfléchir à sa reconversion. «Je me verrai bien développer une structure d’entraînement, en collaboration avec les écoles, une sorte d’académie, pour permettre aux jeunes de progresser dans de meilleures conditions.» A 25 ans, Anthony Dumartheray est loin d’en avoir fini avec la raquette et le volant.

 

«Je veux voir où je serai à l’approche des Jeux 2016»

Dire qu’Anthony Dumartheray a tout gagné en Suisse est un euphémisme. A son palmarès, treize titres nationaux en élite. Un en simple, quatre en double et huit en mixte. Et à 25 ans, l’Yverdonnois est loin d’avoir dit son dernier mot. Mais c’est bien hors de nos frontières qu’il a encore des choses à (se) prouver.

Une page s’est tournée en 2013, une année après les Jeux de Londres, lorsque sa partenaire Sabrina Jaquet a décidé de ne plus faire la paire avec lui sur la scène internationale. Ils avaient caressé ensemble le rêve olympique. Elle l’a concrétisé, en simple, mais leur binôme est resté sur le carreau, ce qui a conduit la Chaux-de-Fonnière à redéfinir ses priorités.

Tout pour le simple

Anthony Dumartheray en a profité pour faire de même. Désormais, il se concentre, aux quatre coins du monde, sur le double messieurs et, surtout, le simple. C’est dans cette dernière spécialité qu’il veut voir ce qu’il a dans le ventre. Mais cela n’ira pas sans sacrifice. «Pour progresser, je dois travailler physiquement, ce qui n’a jamais été mon fort, reconnaît-il. Je gagne souvent sur ma technique, mon sens tactique, mais au plus haut niveau, cela ne suffit pas.»

Lors du tournoi international d’Yverdon, en 2013

Lors du tournoi international d’Yverdon, en 2013

Un constat qui l’a amené, le 31 décembre dernier, à prendre une bonne résolution : celle de se reprendre en main sérieusement sur le plan physique. Avec, en toile de fond, un objectif bien clair. «Je veux voir où je serai, dans les classements internationaux, à l’approche des Jeux olympiques de Rio, en 2016», annonce-t-il. Une échéance qu’il envisage, pour l’heure, comme son baroud d’honneur. «Au-delà, il faudra que je commence à travailler pour de vrai», glisse-t-il avec son Lors du tournoi petit sourire espiègle.

 

 

Anthony Dumartheray Le champion en série du badminton

Premier avec 20% des voix

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Laura Marendaz La première Romande en équipe suisse

Deuxième avec 18% des voix

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Vincent Kucholl La popularité gagnée en 120 secondes

Troisième avec 15% des voix

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Pierrette roulet-grin La femme qui a conquis le TCS Vaud

Troisième avec 15% des voix

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Le gagnant du concours

En participant à l’élection du Nord vaudois de l’année, Jean Thévenaz, de Gressy, a remporté une belle montre sportive. Il avait voté pour le créateur d’automates François Junod, «un ami», dont il admire le travail depuis très longtemps.

Lionel Pittet