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Appel à la solidarité après le drame
C’est dans un appartement du quartier de Sous-Bois que le corps de la mère de trois enfants avait été retrouvé. L’heure est aujourd’hui à la compassion et à l’appel à la générosité. © Michel Duperrex

Appel à la solidarité après le drame

26 novembre 2018 | Edition N°2383

Une récolte de fonds a été lancée pour aider la famille de la jeune femme tuée par son compagnon à lui offrir une sépulture digne de ce nom.

«Nous souhaitons que sa famille, et ses enfants en particulier, aient un endroit digne pour se souvenir de leur maman et se recueillir plus tard.» Deux conseillères communales ont été touchées par la situation des proches de Carole, dont le corps a été retrouvé il y a une dizaine de jours dans son appartement yverdonnois, après que son compagnon lui a ôté la vie. Les deux élues – dont l’une n’était autre que l’avocate de la défunte –, se sont émues de constater que sa famille n’avait pas les moyens de lui offrir une sépulture décente et ont décidé de lancer une récolte de fonds.

Vendredi, cette maman de trois petits garçons a été enterrée en présence de ses proches. L’objectif, désormais, est de permettre à sa famille d’installer une pierre tombale en son souvenir. «Nous voudrions que les enfants puissent se dire: maman est là, elle ne nous a pas abandonnés», commente l’une des conseillères à l’origine de cette action solidaire. Si les deux femmes ne sont pas du même bord politique, elles se sont retrouvées dans cette cause commune: «On est de partis différents mais il y a des choses qui nous touchent tous, sur le plan humain.»

La semaine dernière, l’avocate de Carole a secondé la famille de la jeune femme pour l’aider à organiser une cérémonie d’adieu digne de ce nom, malgré les difficultés financières.

Interpellée, la Ville explique que, dans pareille situation, elle ne peut pas avancer de l’argent. Mais elle prend en charge les factures liées à l’inhumation, dans le cas où les proches du défunt ne peuvent pas les assumer et qu’il ne reste aucun actif au terme de la succession. «On est au bout de la chaîne», commente Jean-Claude Ruchet, municipal chargé du dicastère de la Jeunesse et de la cohésion sociale. Lorsque la collectivité assume les frais, la loi prévoit un service minimum qui ne couvre pas l’achat d’une pierre tombale. Or c’est bien là l’objectif des deux conseillères communales. Si le coût effectif n’a pas encore été chiffré, les deux femmes assurent que le solde, s’il devait y en avoir un au terme de la récolte de fonds, reviendrait aux enfants de Carole.

IBAN pour les dons: Anne-Louise Gillieron, rue du Lac 7, rubrique Carole M. 
CH41 0076 7000 H544 4845 4

Caroline Gebhard