Une appli pour simplifier le diagnostic des maladies tropicales
12 avril 2017Edition N°1975
Yverdon-les-Bains – Après 45 heures de compétition, une start-up d’Y-Parc remporte le gros lot
«On a dormi cinq heures maximum sur tout le week-end !», lancent, Alain Fresco et Romain Therisod, visiblement insensibles à la fatigue après leur victoire impromptue. Le duo d’ingénieurs fait partie de l’équipe qui a développé, en live en compétition, le prototype d’une application qui facilitera le travail de diagnostic des médecins lorsqu’ils se voient confrontés à des maladies tropicales.
Aussi formée de Muaz Ganiji, Toni Dias et Mohamed Triki, l’équipe a trimé sur un projet proposé par la Policlinique médicale universitaire de Lausanne (PMU). «Un ancien collègue m’avait parlé de l’idée du PMU. On était tous motivés à tenter l’expérience juste pour le fun», raconte Alain Fresco.
Une première fois qui leur a réussi. Après 45 heures de travail quasi non-stop, soutenus par un niveau de caféine anormalement élevé dans le sang, les cinq membres de Wavemind Sàrl, start-up nichée au coeur d’Y-Parc, ont décroché le 1er prix de la compétition Arkathon Hacking Hearth Valais, organisée le weekend dernier à Sierre (voir ci-dessous). Leur récompense ? Un gros chèque de 20 000 francs qui sera investi presque en totalité dans le développement futur de l’application.
Mais à quoi sert cette application ? «C’est une sorte de GPS qui guide le médecin dans son diagnostic des maladies tropicales», explique Romain Therisod. «Les données sur ce genre de maladies changent tout le temps, c’est presque impossible pour un non-spécialiste de se tenir à jour.»
En fonction des symptômes détectés par le personnel soignant, ce dernier valide des cartes. L’algorithme calcule les réponses récoltées et aide à décider des mesures à prendre, comme un test sanguin. Une fois que suffisamment de données sont enregistrées, l’application rend un diagnostic final.
3e édition du Arkathon Hacking Hearth Valais
L’objectif de ce hackaton est de réunir des professionnels de la santé et des patients avec des designers et des développeurs, afin de créer des prototypes de solutions informatiques qui facilitent le quotidien des médecins et de leurs malades. Les participants ont concouru du vendredi à 21h au dimanche à 11h pour mener à bien leurs projets. En tout, environ huitante personnes se sont investies dans douze projets.
Bayron Schwyn ■