Yverdon-les-Bains – Le Centre de secours et d’urgence du Nord vaudois et de la Broye a lancé, samedi dernier, un atelier d’initiation à la réanimation, qui permet à la population d’apprendre les gestes de premiers secours.
Lorsqu’un individu inconscient gît sur le sol, il est parfois difficile pour les personnes qui l’entourent d’entreprendre les gestes de premiers secours, par peur de commettre une erreur. C’est du moins ce qui a été constaté par les pompiers français lors des attentats de Paris, en novembre 2015. Et désormais, ils proposent des cours à la population.
C’est dans la même optique que s’inscrivent les ateliers gratuits de réanimation du Centre de secours et d’urgence du Nord vaudois et de la Broye (CSU-NVB), qui auront lieu tous les samedis, de 10h à 12h, à la Centrale d’ambulance, à côté de l’Hôpital d’Yverdon-les-Bains. «Nous avons souhaité dédramatiser des gestes simples mais vitaux comme le massage cardiaque», confie Thierry Billieux, ambulancier et responsable d’exploitation des sites d’Yverdon-les-Bains et de la vallée de Joux, qui était présent lors du lancement de cet atelier, samedi dernier.
En Suisse, on estime que 0,1% des lésions corporelles sont dues à une fausse manipulation lors de la réanimation. «Sur les lieux d’un accident, la seule erreur, c’est de ne rien faire», explique Thierry Barraud, président de la section nord-vaudoise des Samaritains.
Assistante en ressources humaines au sein des Établissements hospitaliers du Nord vaudois, Patricia Dias est venue avec son beau-frère pour réapprendre ces gestes qu’elle avait appris au cours des Samaritains, pour l’obtention de son permis de conduire. «Je ne me souvenais pas à quel point c’était fatiguant, car il faut compresser le thorax pendant 120 secondes ; c’est une manipulation très intense», explique la jeune femme.
Par ailleurs, une dizaine d’enfants ont pu s’essayer au massage cardiaque. Mais est-ce vraiment utile à leur âge ? «On banalise le rôle essentiel des enfants. Dans le cadre du Passeport-vacances, nous proposons des cours de sauvetage et les enfants réussissent à compresser un thorax, même s’ils n’y mettent pas la même force qu’un adulte», conclut Thierry Barraud.
Plus d’informations sur : www.csu-nvb.ch.