Le Castrum débarque chez les Yverdonnois du 12 au 15 août. Les organisateurs ont publié une annonce pour dénicher des hôtes afin de loger leurs artistes. Ces derniers ne semblent pas très exigeants, leurs conditions prêtent plutôt à sourire.
Depuis toujours, le Castrum se définit comme un festival populaire yverdonnois. Et cette proximité avec le public vaut aussi pour l’hébergement des artistes. Car les organisateurs cherchent chaque année de bonnes âmes pour accueillir sous leur toit musiciens, danseurs et autres acrobates. Mais pour cela, il faut remplir quelques conditions:
1) Avoir une pièce individuelle dont la personne logée peut bénéficier à sa convenance, «ce qui comprend l’existence d’une porte»;
2) Offrir «un vrai lit, ou matelas, avec coussin et draps propres»;
3) Etre situé au centre-ville ou à proximité.
«J’avoue que cela m’a fait sourire quand j’ai lu ces conditions», confie Caroline Kohler, l’une des plus fidèles logeuses du Castrum. Pourtant, ces règles ne sont certainement pas là pour rien. «Il y a dû y avoir de mauvaises expériences par le passé», suppose Indra Berger (à dr. sur la photo), qui gère l’hébergement des invités du Castrum depuis peu et qui vérifie en personne les logements des particuliers avant d’y envoyer du monde. «Certains sont peut-être pleins de bonne volonté en proposant un canapé, comme on le ferait pour des amis, mais ils ne se rendent pas forcément compte que les artistes qu’ils accueillent restent souvent plusieurs jours, et donc qu’ils ont besoin d’intimité et de repos.»
Heureusement, Caroline Kohler peut leur offrir tout ceci. C’est pourquoi elle a décidé d’ouvrir sa maison à des inconnus pour la troisième fois cet été. «J’ai la chance d’avoir un grand appartement au centre-ville. Cela me paraît ainsi normal d’en faire profiter les gens qui partagent les mêmes intérêts que moi pour la culture, estime l’Yverdonnoise, qui fait partie des huit logeurs de l’édition 2021. Il faut dire aussi que le Castrum est une des dates phares de l’année!»
Par contre, elle ne sait jamais qui elle va accueillir et c’est normal, selon Zoé Dupraz, porte-parole (à g. sur la photo): «On ne met pas nos artistes aux enchères!»
Si Caroline Kohler n’a jamais vraiment le temps d’échanger avec ses invités, qui passent en coup de vent, elle y trouve toutefois son compte autrement. «Les organisateurs nous font des petits clins d’œil avec des cadeaux et des entrées gratuites, d’ailleurs mon mari adore se pavaner avec son t-shirt jaune doré!» Et Zoé Dupraz de rebondir: «Nous n’avons pas de goodies, mais parfois on peut offrir des t-shirts, ce qui permet aux logeurs de sentir qu’ils font partie de la grande famille du festival.»
Infos pratiques
Intéressés à devenir logeuses/logeurs?: le Castrum cherche encore des hôtes pour accueillir du monde durant le festival. Idéalement, Indra Berger aurait besoin de quatre lits pour des artistes et cinq pour des membres de l’équipe d’organisation qui ne résident pas dans la région. Conditions et inscription sur: www.le-castrum.ch
