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Au travail pour faire revivre le camping club
Les campeurs sont venus du Jura, de Bâle et même de Zurich pour aider l’association à préparer les sites de Grandson et de Cheseaux-Noréaz pour l’ouverture. © Michel Duperrex

Au travail pour faire revivre le camping club

2 avril 2021

L’automne passé, le Camping Club Yverdon était à deux doigts de la faillite et en proie à de vives tensions internes. Avec l’arrivée d’un nouveau comité, tout a été révolutionné. Et alors que le VD8 vient d’ouvrir, il semble que ce soit pour le meilleur.

L’eau du lac avait beau n’être que légèrement au-dessus de 0 degré, il y avait déjà un air de vacances à Cheseaux-Noréaz, samedi dernier. Et pour cause, le camping VD8 était en pleine ébullition, quelques jours avant son ouverture officielle, qui a lieu aujourd’hui. Râteau, pinceau et même fer à souder à la main, une soixantaine de campeurs sont venus donner un coup de pouce au Camping Club d’Yverdon (CCY), l’association qui gère le VD8, ainsi que les campings du Pécos à Grandson et des Cluds à Bullet.

Une solidarité d’autant plus belle à voir que l’avenir du CCY était plus qu’incertain il y a à peine six mois. Face à une présidence jugée «autoritaire» et des comptes trop opaques, les membres du club avaient demandé la tenue d’une assemblée extraordinaire, dans le but de renouveler le comité.

Depuis le 18 septembre, c’est Marc Waldispuehl qui est à la tête de l’association. Avec un objectif: sauver l’association. Car l’hiver est rude pour le CCY, puisque les rentrées sont minimes. «C’est un miracle qu’on ait tenu l’hiver, commente le président. On n’a que des charges durant cette période. On a quand même passé quelques nuits blanches…» La clé de la réussite? Les économies. «Nous avons drastiquement baissé les charges salariales, puisque les postes administratifs n’existent plus. Ce sont deux des dix membres du comité élargi, tous bénévoles, qui accomplissent ce travail. Seuls les hommes de terrains et une gardienne de camp restent salariés du club.»

Et ceux-ci peuvent compter sur l’aide des membres, qui n’ont pas hésité une seule seconde pour participer à la «Journée salopette», organisée quelques jours avant l’ouverture. «Nous avons des professions très variées parmi nos membres, indique Marc Waldispuehl. Profiter des compétence d’un soudeur, d’un carreleur ou d’un jardinier, cela nous permet d’économiser des centaines de francs. Et les membres font plus attention au matériel.» Un constat confirmé quelques mètre plus loin par une campeuse: «Avec cette journée, on se sent plus concernés par notre petit coin de paradis!»

C’est aussi le cas de Sabine et Henri Parrat, venus spécialement de Porrentruy pour repeindre les barrières en bois. «Cette journée tombe vraiment bien, se réjouissent ceux qui entament leur dixième saison à Cheseaux-Noréaz. Cela permet d’avoir un contact différent avec les saisonniers avec qui on aurait peut-être jamais échangé autrement. Et d’un point de vue plus général, il fallait que quelque chose se passe, c’était nécessaire. Le contact est plus accueillant désormais. Avant, c’était que des administratifs qui géraient le camping club, pas des gens de terrain. C’est bien d’être au bureau, mais il faut aussi être parmi les campeurs. Maintenant c’est le cas.»

Toutes les places disponibles au Pécos, qui a ouvert le 27 mars dans le respect des mesures sanitaires, sont déjà réservées pour ces vacances de Pâques. Le VD8, lui, ouvre aujourd’hui. A noter que le troisième camping du club, situé aux Cluds, est ouvert toute l’année.

Massimo Greco