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Abattu par balle en pleine ville
Hier, les policiers étaient à pied d’œuvre sur les lieux du crime. © Michel Duperrex

Abattu par balle en pleine ville

18 novembre 2018 | Edition N°2377

Un homme de 21 ans est décédé après qu’on lui a tiré dessus, samedi soir dans le parc des 4 Marronniers. Le drame semble lié au milieu de la drogue.

«J’ai entendu quatre coups de feu. Mais sur le moment, j’ai pensé à des pétards ou à des feux d’artifice. Ça arrive souvent que des jeunes fassent la fiesta dans ce parc», raconte un homme qui réside à proximité du parc des 4 Marronniers, à Yverdon-les-Bains. Ce n’est qu’hier qu’il a compris que les bruits entendus la veille étaient ceux d’une arme à feu. Celle qui a servi à tirer sur un jeune Yverdonnois, âgé de 21 ans et de nationalité suisse, retrouvé gisant par deux passants, samedi soir vers 22h30. Touché par un projectile, il a été emmené aux Etablissements hospitaliers du Nord vaudois, puis héliporté par la Rega au CHUV, où il est décédé durant la nuit.

Selon la Police cantonale vaudoise, cet homicide est vraisemblablement en lien avec le milieu de la drogue. Plusieurs personnes, ainsi qu’un véhicule, ont été vus quitter précipitamment le parc. Pour tenter d’y voir plus clair, les forces de l’ordre ont lancé un appel à témoins.

Parc interdit d’accès

Plusieurs voisins racontent avoir entendu les mêmes bruits sourds, qu’ils ont tous assimilé à des pétards. «Il y a eu un coup, puis un petit temps d’arrêt, et à nouveau trois coups rapprochés», témoignent deux voisines. Personne, en revanche, ne semble avoir entendu de cris ou de hurlements.

Hier, dans la journée, le parc des 4 Marronniers était inaccessible et encerclé par les forces de l’ordre. A l’intérieur, plusieurs enquêteurs passaient le site au peigne fin tandis qu’un drone survolait l’espace vert. «J’ai vu des policiers passer avec un chien. Ils cherchaient quelque chose», commente une voisine, dont le logement donne sur le parc.

Malgré leur proximité avec les lieux du drame, les résidents du quartier ne semblent pas céder à l’angoisse. «Quand il y a des meurtres comme ça, c’est souvent ciblé. Ce sont des règlements de comptes», note une femme qui réside à deux pas. Tous assurent également que le parc, qui est fréquenté par des enfants et des familles durant la journée, n’a rien de particulièrement inquiétant la nuit venue. «Le soir, il y a des jeunes qui s’amusent mais on ne peut pas dire que ce soit mal fréquenté», résume un habitant du quartier.

Caroline Gebhard