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La BCV reprend les biens de Guignard

13 juin 2017 | Edition N°2015

Yverdon-les-Bains – L’Office des faillites a adjugé les immeubles du centre d’Orbe à la Banque cantonale vaudoise. Les charges totalisent environ cinq millions de francs pour les trois parcelles…

Les immeubles vendus hier, côté Grand-Rue. ©Jacquet-a

Les immeubles vendus hier, côté Grand-Rue.

Il a fallu à peine plus d’un quart d’heure à la préposée aux faillites de l’Office de la Broye et du Nord vaudois pour adjuger les immeubles situés rue des Remparts-Grand-Rue, en plein centre d’Orbe, propriété de Philippe Guignard, en faillite. C’est la Banque cantonale vaudoise (BCV), créancier gagiste, qui a obtenu l’adjudication pour un montant de 1,670 million de francs, correspondant à l’estimation de l’office, réalisée sur la base d’un rapport d’expertise.

Les enchères proprement dites ont duré trois petites minutes. Le temps pour un particulier de la région d’Oron de formuler une première offre à 700 000 francs, puis pour la représentante d’une société immobilière de la région de porter les enchères à 900 000 francs, avant que la représentante de la BCV ne mette fin au suspense en offrant le montant de l’estimation, qui sera payé par compensation.

Les trois immeubles ont été vendus en bloc, car les circulations et le chauffage ont été conçus comme un tout.

 

Charges énormes

 

Le plus surprenant, dans ce dossier, est l’état des charges qui, lors de la lecture des conditions de vente, a révélé un montant de près de cinq millions de francs pour les trois parcelles. Le détail n’a pas été donné, mais il y a un cumul d’hypothèques légales et d’autres hypothèques.

Ce montant est d’autant plus surprenant que l’estimation fiscale -3 millions de francs- était déjà sensiblement plus élevée que celle de l’office.

 

Orbe attend un projet

 

La vente des immeubles, qui ont vécu le temps de la splendeur du pâtissier, ont certes trouvé preneur. Mais il n’y a pas encore de projet, au grand dam des représentants de la Commune d’Orbe, qui ont assisté à la vente aux enchères. Pour eux, il s’agit de réhabiliter au plus vite ce secteur de la Grand-Rue. Nul doute que la BCV en a conscience.

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Isidore Raposo