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Bienvenue chez les P’tits
Bavois a une fois de plus remporté la bataille des Peupliers face à Nyon, et ce n’est même pas une surprise. © Michel Duvoisin

Bienvenue chez les P’tits

19 mars 2018 | Edition N°2208

Le leader Stade Nyonnais est tombé dans la gadoue des Peupliers samedi, battu 1-0 par des gars du Nord héroïques. Bravo Bavois!

«Le terrain d’entraînement est encore dans un plus mauvais état. On était préparés à ce genre de match. C’est une victoire au mental!» Le constat de Robin Enrico, l’un des héros de la bataille des Peupliers, résume à peine la performance livrée par Bavois samedi. Le petit a traîné le grand dans la boue, au premier sens de l’expression. Le FCB a battu le leader Stade Nyonnais au courage, à l’abnégation et grâce à beaucoup de réussite aussi. Un but, tombé à un quart d’heure de la fin, a suffi au bonheur des Bavoisans, qui ont tremblé jusqu’au bout des arrêts de jeu.

«Ce ne sera pas du football»

L’entraîneur Bekim Uka avait prévenu l’arbitre, à qui appartenait le dernier choix: «On peut jouer, mais ce ne sera pas du football.» Marco Rothenfluh a décidé d’envoyer les 22 acteurs à la bataille dans la gadoue. Le terrain, situé dans une plaine marécageuse, et bien qu’épargné ces dernières semaines par les joueurs, a immédiatement viré du vert au brun. Terriblement gras, il n’a pas permis aux footballeurs de se livrer à autre chose qu’à un combat de tranchées. Aux points, les visiteurs auraient largement mérité de lever les bras sur le ring. Au décompte final, ils ont bénéficié de plus de dix scènes qui auraient pu valoir un but. Mais en face, il y avait des guerriers. Des joueurs qui se sont sacrifiés pour contrer les tirs, un gardien en état de grâce et, aussi, une surface de jeu qui ne permettait pas aux attaquants de prendre un bon appui au moment de frapper. Et à force de manquer – on connaît la chanson –, Nyon a fini par le payer.

Bavois avait déjà montré quelques signes de révolte en deuxième mi-temps, après avoir beaucoup souffert durant les 45 premières minutes de jeu. Pimenta avait même vu son envoi de la 57e, à la suite d’un corner, être détourné par la tête du défenseur Tall, quasi sur la ligne de but.

«Pim» arrête aussi les penalties

Puis il y a eu ce contre, à trois contre deux, emmené par Lambin. Le joueur prêté par… Stade Nyonnais, a choisi de tirer. A bon escient, puisque son envoi, qui a rebondi juste devant Barroca, a frappé le torse du gardien. Le ballon a filé en direction de Pimenta, qui avait bien senti le coup et poursuivi son effort. 1-0 à la 76e, il ne restait plus qu’une petite vingtaine de minutes à tenir.

Cela a été fait jusqu’à cette cette séquence qui aurait pu coûter deux points aux locaux, quand Kurtic a inutilement déséquilibré Fargues dans les seize mètres. Penalty. Mais il était écrit qu’il ne pouvait rien arriver à Bavois ce jour-là: Tall s’est élancé, a frappé dans le coin droit, mais a vu son tir être détourné par Enrico. «Je dois dire merci à Luis Pimenta qui, en plus d’avoir inscrit le but de la victoire, m’a montré où Tall allait tirer. Les deux ont longtemps joué ensemble. Cette parade, elle est à moitié pour lui», lâchait le gardien bavoisan.

Privée de six éléments important samedi, la troupe dirigée par Bekim Uka a su souffrir en équipe pour remporter une victoire inespérée. «Et face à la meilleure formation de la ligue, vraiment la plus impressionnante dans le jeu», ajoutait Robin Enrico, pour souligner l’exploit du «petit».

Manuel Gremion