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Breitenrain, chez lui, est injouable

11 septembre 2021

Breitenrain est vraiment un club à part dans le paysage footballistique suisse, avec son aspect délicieusement nostalgique, symbolisé par sa tribune en bois en plein coeur de la ville, ses dizaines de juniors regroupés derrière un but pour chanter « Hopp Breitenrain-Hu! » dès que le danger se fait menaçant sur le but des visiteurs, ses cabanes à saucisses à raz du terrain et son atmosphère générale, qui donne envie d’aimer ce club.

Mais, bien sûr, Bavois n’était pas venu à deux kilomètres du Wankdorf pour profiter d’une après-midi sympa de football authentique, mais bien pour remporter un point, voire trois, sur le terrain du leader. Car oui, le FC Breitenrain était leader de Promotion League au coup d’envoi (comme au coup de sifflet final d’ailleurs), ce qui ne durera sans doute pas, mais qui est déjà remarquable en soi. Cette équipe a du coeur, c’est certain, un peu de malice aussi (comme quand son gardien Felix Hornung a expliqué aux petits ramasseurs de balle autour de lui qu’ils devaient cacher tous les ballons après le 1-0…) et, surtout, sait profiter de l’avantage que lui confère son terrain synthétique, si particulier avec ses petites billes noires qui semblent elles aussi dater d’une autre époque.

Bavois s’attendait à souffrir et cela a été le cas, bien sûr, sur ce terrain où personne ne vient gagner. Breitenrain n’a aucune individualité de premier plan, est globalement très limité, mais ne perd littéralement jamais à la maison en Promotion League, ce qui lui permet d’assurer très tranquillement son maintien chaque saison. Pour cette année, l’affaire est déjà quasiment bouclée après six journées, mais Bavois, cette saison, a déjà brisé une série en allant gagner à Bâle, face aux M21, ce qu’il n’avait jamais réussi à faire. Aller chercher un résultat à Breitenrain ne semblait donc pas interdit.

Privé de Meris Talovic et de Marko Misic, tous deux suspendus, Bekim Uka a livré une composition d’équipe assez classique, même si David Kilinc, fraîchement vacciné et un peu fiévreux récemment, a débuté sur le banc. Pour le reste, le FC Bavois se présentait dans une configuration classique, en 4-3-3 comme d’habitude, et a plutôt bien mis le pied sur le ballon.

Adrian Alvarez s’est créé quelques belles occasions grâce à sa percussion, mais cette rencontre a été bien moins folle que la dernière entre les deux équipes ici-même, conclue sur un score de 4-3 pour les Bernois (lire ici). Robin Enrico a réussi des arrêts de classe, comme toujours, et la rencontre semblait pouvoir basculer d’un côté comme de l’autre. Et, comme souvent, sur le synthétique du Spitalacker, elle a tourné en faveur du FC Breitenrain, qui a ouvert la marque sur un corner repris victorieusement par son défenseur central Maximilian Dreier (70e). Cristian Miani, l’ancien joueur d’YB et de Bienne, a inscrit le 2-0 en fin de match pour assurer la victoire -et la place de leader!- du FC Breitenrain.

Prochaine étape pour les Bavoisans, samedi prochain aux Peupliers face à Brühl (16h).

FC Breitenrain – FC Bavois 2-0 (0-0)

Buts 70e Dreier 1-0, 87e Miani 2-0.

Breitenrain Hornung; Lüthi, Wenger, Dreier, Hurter;  Ciftci, Ochsenbein (46e Pereira), Briner, Ajeti (66e Miani); Konopek (66e Neto), Dangubic.

Entraîneur: Martin Lengen

Bavois Enrico; Kurtic, Ivanov, Bühler, Liardet; Qela (77e Kilinc), Iseni, Rochat; Alvarez, Ukmata, Begzadic (77e Bueche).

Entraîneur: Bekim Uka

Notes Spitalacker, 353 spectateurs. Arbitrage de Milo Begovic, qui avertit Dreier (48e, jeu dur), Qela (65e, jeu dur), Begzadic (74e, jeu dur) et Dangubic (84e, jeu dur).