Football – Des promotions pour des clubs qui avaient reculé d’un cran, de grandes saisons pour des équipes qui venaient d’être promues, des retours au bercail fructueux pour certains éléments: la saison écoulée a été riche en belles histoires, sur les terrains des petites ligues. Les nominations aux mythiques statuettes de La Région mettent en lumière ceux qui ont animé l’exercice 2023-2024 crampons aux pieds. La 14e édition des Briscars est prête! Chers lecteurs, c’est à vous de voter pour vos favoris ici, dès ce matin. Clôture des votes le dimanche 11 août prochain.
Lucas Panchaud, Muriel Ambühl et Manuel Gremion
Briscar du meilleur acteur
Récompense le joueur le plus brillant
Arnaud De Icco (Vallorbe-Ballaigues IA, 5L) Revenir sur ses terres n’a pas été la décision la plus facile à prendre. L’enfant de Vallorbe a dû abandonner ses rêves de sommet – il évoluait en 2e ligue à Bavois – pour prêter main-forte à «son» club. Tel Aragorn, le milieu est sa terre, où il règne en véritable patron, et la 4e ligue n’attend plus que de le voir briller, tête haute et brassard autour du bras, pour défendre les Prés-sous-Ville.
Axel Poncet (Champvent, 3L) S’il devait encore réellement confirmer son statut au sein du club du Battoir, cette saison fut à coup sûr celle d’Axel Poncet. Le meneur de jeu chanvannais a été l’un des tout grands artisans du parcours quasi sans faute des siens, qui vont retrouver la 2e ligue à la reprise. Quelques mètres au-dessus du ciel. Le Steve Rogers chanvannais, grâce à sa hargne et sa détermination communicatives, a permis de hisser à nouveau l’étendard du club de son cœur tout en haut du mât.
Meris Talovic (Bosna Yverdon, 2L) À la manière d’un archer, il ajuste son viseur. Une fois l’élan pris et le cuir botté, bien souvent les filets finissent par trembler face à l’ancien joueur de Promotion League, du côté de Bavois. Le Robin des Bois de Bosna a fait des seize mètres adverses son terrain de jeu favori, mettant dans le mille à treize reprises cette saison sous la tunique du club bosnien.
Briscar du meilleur réalisateur
Récompense le meilleur chasseur de buts
Pierre Blanc, Nord Gros-de-Vaud (21 buts en 4L) Le jeune padawan a désormais dépassé son maître Jedi. L’ancien du FC Essertines a survolé son championnat, redonnant espoir aux «Bœufs» dans la course aux finales – que le club de Vuarrens a eu le plaisir de disputer –, alors que tout semblait déjà joué. Maître Walker doit être drôlement fier de son poulain.
Arlind Jashari, Vallorbe-Ballaigues (89 buts en 5L) 89. Non c’est n’est pas l’année de naissance du numéro 17 du FC Val-Bal. Ce n’est d’ailleurs pas non plus son numéro de maillot. Non, non, c’est bel et bien le nombre astronomique de buts inscrits par l’attaquant, qui a mené son équipe vers un retour mérité en 4e ligue. Vers l’infini et l’au-delà!
Nicolas Demont, Rances II (35 buts en 5L) Non, Rances II n’a pas été promu. Non, Nicolas Demont n’a pas fini tout en haut du classement des buteurs. Mais le numéro 9 rancignolet s’est quand même distingué de fort belle manière. Le «Jesse James» du Goran’s Park a ainsi terminé dauphin des meilleures gâchettes de 5e ligue, inscrivant près de la moitié des buts de son équipe.
Briscar du meilleur assistant réalisateur
Récompense l’homme de la dernière passe
Yann Koffi, Yvonand (4L) Comme Django Unchained, le Tapa-Sabllia a soif de revanche et de liberté. Électron libre de l’attaque d’En Brit, l’ancien de Thierrens est dans tous les bons coups. Coup francs, corners, penalties, c’est à sa patte magique que tout revient, et il a logiquement conduit les siens jusqu’aux finales de promotion avec ses 14 réalisations durant la saison régulière.
Boris Zbinden, Chavornay (2L) Partout où il est passé, il a fait l’étalage de son sens du but. Le rusé Corbeau, affublé de son numéro 8, s’est également mué en renard des surfaces, capable de marquer aussi bien que de faire marquer ses camarades. Il a même réussi à égaler son capitaine Aleksandar Ristic, avec qui ils ont formé une paire diablement efficace.
Fabio Karly, Bosna Yverdon puis Orbe IA (2L/3L) On l’avait aimé aux Isles, on l’a adoré Au Puisoir. Comme Daniel Atlas, il est passé maître dans l’art de se montrer insaisissable. La vision du jeu et la technique du fils de Leandro en font une menace constante pour les défenses par ses tours de magie.
Briscar du meilleur film d’auteur
Récompense une équipe sympathique pour ses efforts
Rances (3L) La 4e ligue semblait quasi promise au club du Goran’s Park à la trêve. Six mois plus tard, les Rancignolets ont profité du dernier tour de piste de leur cher entraîneur Sébastien Guex pour venir se hisser à trois points du top 5. Un retour du purgatoire digne de Leonardo Di Caprio dans The Revenant. Il ne faut jamais enterrer le FC Rances.
Etoile Bonvillars (4L) Dans le sprint final, l’Etoile a toujours su garder le cap. Pourtant en ballottage défavorable à quelques rencontres de la fin, Bonvillars a su dompter les Grenouilles d’Ependes dans le match de la peur, avant de triompher aux Isles face à Bosna II. Quel film à suspense!
Donneloye (2L) La promotion en 2e ligue était inattendue, et le FCD se sera battu jusqu’au bout, avec ses armes. Réalisant même de jolis coups le long du parcours, les Oies peuvent retrouver la 3e ligue la tête haute, elles qui sont tombées les armes à la main après avoir redébarqué dans l’élite cantonale, une plage où les gros canons sont nombreux. Il fallait avoir du courage pour y lutter au-delà de la gloire.
Briscar du meilleur second rôle
Récompense le meilleur homme de l’ombre
Sylvain Noël, Chavannes-le-Chêne (4L) En Grassy, il porte absolument toutes les casquettes. À la manière de Docteur Octopus, il est au four, au moulin, à la baguette et souvent à la dernière passe. L’entraîneur-joueur sait aussi se muer en buteur quand nécessaire.
Henri Tchomgue, Grandson-Tuileries II (4L) «Papy» n’a rien perdu. L’homme-araignée a fêté ses 40 printemps et est toujours prêt à combler l’erreur d’un équipier ou à piéger un adversaire trop téméraire dans sa toile élégamment tissée.
Elvis Omba, Baulmes IB (5L) Ténacité, vision du jeu et rampe de lancement du FCB: le Huggy les bons tuyaux de Sous-Ville a permis au club de fêter, 20 ans après, comme un symbole, une nouvelle promotion.
Briscar du meilleur film
Récompense l’équipe à créditer du meilleur parcours
Bosna Yverdon (2L) Peu importe les circonstances, le néo-promu est arrivé en 2e ligue plein gaz, tel Dominique Toretto au volant de son bolide. Le club yverdonnois s’est même offert le luxe de terminer sur le podium de son groupe, après avoir dû changer de stands à la sortie de l’hiver, allant jouer à Baulmes en raison de la rénovations de son terrain de jeu aux Isles. Un dépassement de fonction inouï qui augure de belles choses pour la saison à venir. Et, cette fois, il ne s’agira pas uniquement d’être rapide.
Vallorbe-Ballaigues (5L) Val-Bal IA a pulvérisé la concurrence, tout au long de la saison écoulée. Le bilan de la formation de Willy Facchinetti est impressionnant: 22 victoires en autant de matches, un goal average de +221, et des claques magistrales assénées à ses adversaires, avec des scores allant jusqu’à 23-0! Rien ni personne n’a résisté aux terminators des Prés-sous-Ville, qui n’avaient pas leur place en 5e ligue et feront, espérons-le pour leurs adversaires, peut-être un peu moins de victimes maintenant qu’ils ont retrouvé l’échelon supérieur.
Champvent (3L) Le dénouement de la saison 2022-23 avait été cruel pour la «une» du Battoir, la fête d’adieux de son emblématique buteur Albino Bencivenga se transformant en relégation actée. Mais, une année plus tard, le FCC et «Albigoal», reconverti en assistant, ont eu le droit à leur Jour de fête, au terme d’une très belle saison qui leur a permis de retrouver la 2e ligue.
Briscar du meilleur producteur
Récompense le meilleur entraîneur
Joao Vila, Valmont (4L) Après quelques saisons en demi-teinte, le sous-marin jaune de Valmont a retrouvé son rythme de croisière. Dans un groupe très relevé, les hommes du commandant de bord Joao Vila ont terminé à une jolie 4e place. Un classement sublimé par le coefficient fair-play des Chamblonnois, qui ont aussi brillé par leur comportement exemplaire.
Abraham Keita, Chavornay (2L) Le classement est trompeur, tant les Corbeaux ont longtemps cru à l’impossible dans le groupe 1. Homme aux sept vies footballistiques, «Abou» Keita, le Will Smith d’En Courtes-Raies, a, une fois n’est pas coutume, apposé son empreinte à ce FC Chavornay Sports qui s’est senti pousser des ailes le temps d’un instant.
Marco Malgioglio, Champvent (3L) Tel le roi Léonidas de Sparte, l’homme fort du Battoir a su mener ses troupes de front, bravant l’adversité. Le charismatique entraîneur, arrivé de Bavois II, a trouvé les mots pour rassembler les siens vers un seul et unique objectif, retrouver l’élite du foot vaudois. C’est chose faite et le cri peut à nouveau résonner: «This is Champvent!»
Briscar du meilleur espoir
Récompense le meilleur jeune joueur
Giuliann Rogazzo, Baulmes IB (5L) Le gardien vient de fêter à quelques jours d’intervalle ses 18 printemps et une promotion en 4e ligue avec la première équipe baulmérane. Un printemps radieux, donc, pour celui qui a, comme Edward, des mains d’argent, à l’heure de protéger ses buts. Le numéro 1 à Sous-Ville, c’est lui, et l’avenir lui appartient.
Leandro Cabral, Valmont (4L) La tête d’affiche à Chamblon, c’est lui. Du haut de ses 21 ans, Leandro Cabral porte déjà le brassard à Valmont, et c’est loin d’être un hasard. Le véloce attaquant a porté à bout de bras les siens avec 18 réussites en championnat. De quoi attiser bien des convoitises dans les alentours…
Ditor Pajaziti, Champagne (2L) Le grand attaquant de 19 ans a encore tout à prouver, mais chacune de ses entrées sur le terrain apportent un souffle nouveau à son équipe. Rarement titularisé par Jean-Yves Bonnard, il a tout de même inscrit cinq buts (championnat + Coupe) lors du peu de minutes qui lui ont été offertes. Une efficacité à la Max Payne.
Briscar de la meilleure histoire originale
Récompense la meilleure anecdote
Ludovic Zwahlen, le dépanneur remet les gants Il était revenu à Rances pour se venger de son passé, à la façon de Paul Atréides, dans l’idée de planter quelques buts en 5e ligue. Mais l’ex-gardien d’YS a dû se résoudre à enfiler à nouveau les gants. Appelé à pallier les absences des portiers rancignolets, il a fini par être un acteur majeur du maintien de l’équipe fanion du club du Goran’s Park en 3e ligue. La prophétie du Lisan Al-Gaib s’est réalisée.
Yann Rouilly, à la rescousse de Suchy avant le derby Lorsque le Batsignal s’est illuminé au-dessus de Suchy, Yann «Wayne» Rouilly n’a pu faire autrement que d’y répondre. Revenu de ses vacances exprès pour être présent sur le banc dans le derby de Chalamont face à Ependes, il a mené ses troupes à la victoire au terme d’un match épique. Le justicier masqué est même resté.
Quand Orbe IB fait mieux qu’Orbe IA La «deux» du FCO a réussi, sur la lancée de sa promotion, à réaliser, envers et contre tout, un meilleur exercice comptable que la «une» (32 points marqués contre 30 en 3e ligue). Dans un groupe loin d’être évident de surcroît. Un pari qui n’était pas gagné d’avance.
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En collaboration avec Stock.
