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Briscars tranchés, mais Briscars à part entière
© Michel Duperrex

Briscars tranchés, mais Briscars à part entière

10 août 2021

Football - Une année après les Briscars masqués, malgré tout distribués après l’annulation de la saison 2019-2020, les légendaires récompenses du foot des talus du Nord vaudois et de ses alentours reviennent pour une 11e édition. Une fois encore, les nominations ont été établies après une saison tronquée, coupée en deux parties, mais qui a pu désigner des promus et de relégués. Chers lecteurs, c’est comme toujours à vous de voter pour vos favoris (ici). Fin des votes le dimanche 22 août.

Briscar du meilleur acteur

Récompense le joueur le plus brillant

Dylan Martini, Yverdon Sport II (2L) Le dynamiteur. L’ailier explosif a une nouvelle fois fait sauter les défenses adverses, terrorisant chaque latéral amené à croiser sa route. Dribbleur de génie, pas maladroit devant le but, Dylan Martini s’imaginait, adolescent, fouler les pelouses de ligue nationale avec YS et, même si ce temps est révolu, cela ne l’empêche pas de faire vibrer les tribunes du stade municipal aujourd’hui, avec une mentalité exemplaire.

Alexandre Girard, Arnex (5L) La pieuvre. Entraîneur-assistant, capitaine et gardien de la montée: Alex Girard et ses tentacules font des raz de marée En Bullandaz. A tel point que le dernier rempart n’a encaissé que cinq buts durant la saison, dont seulement deux dans le jeu (les trois autres sur penalty).

Thibault Roulet, Grandson-Tuileries (2L) Le capitaine. Il n’a pas encore 24 ans et il est déjà le taulier de la très jeune première équipe du FC Grandson-Tuileries. Brassard au bras, l’élégant et travailleur milieu de terrain fait partie des dignes successeurs de la «génération dorée» emmenée alors par Julien Fantoli. Cette saison, ses coéquipiers et lui se sont assuré un maintien confortable et ne demandent qu’à faire mieux lors des prochains mois. Le FC Grandson-Tuileries est en train de réussir son «pari jeunesse» et les Bocans ont un bon guide dans ce processus.

 

Briscar du meilleur film

Récompense l’équipe à créditer du meilleur parcours

Chavornay Sports (3L) Parcours (presque) parfait. Dix victoires en onze matches, voilà qui a de l’allure pour valider un retour en 2e ligue! Les Corbeaux sont de retour dans la plus haute ligue du football vaudois, emmenés par un enfant du village, l’entraîneur-joueur Lianel Lauper. De quoi mériter une belle nomination.

Yverdon Sport II (2L) Les Invincibles. Encore plus fort que Chavornay, avec douze victoires et un nul en treize matches, qui plus est en 2e ligue dans un groupe très compétitif. Certains diront que c’est facile, avec les meilleurs acteurs, le meilleur entraîneur et le meilleur producteur, mais avoir les meilleures infrastructures à disposition ne garantit pas de réaliser le meilleur film à la fin! La réserve d’Yverdon Sport a été impressionnante et constante du début à la fin.

Suchy-Sports (4L) Les Invincibles II. Encore plus fort que Chavornay et Yverdon II, avec onze victoires en onze matches… certes en 4e ligue «seulement» par rapport aux Corbeaux et aux Yverdonnois, mais tout de même. Les frères Rouilly ont construit cette équipe grâce à leur seul carnet d’adresses et à leurs efforts, et les joueurs le leur ont bien rendu sur le terrain. Et ne boudons pas notre plaisir: qui d’autre que Yann et Nicolas Rouilly pouvaient faire venir d’anciens joueurs du PSG (oui, vraiment!) jouer à Suchy?

 

Briscar du meilleur réalisateur

Récompense le meilleur chasseur de buts

Yassine El Allaoui (Thierrens, 10 buts en 2L) Le Lion de l’Atlas. A tous les niveaux, il marque, même lorsqu’il ne touche qu’un ballon par match! Avant-centre puissant, techniquement impressionnant, physiquement costaud, ultra-efficace devant le but, Yassine El Allaoui va faire des dégâts cette saison encore, à 36 ans. Thierrens a ses «Galactiques» et le rôle de «Ronaldo Fenomeno» du Jorat lui va assez bien.

Eudis (Suchy-Sports, 20 buts en 4L) La jeunesse éternelle. Le Brésilien était un chasseur de buts redouté en Super League et, sans manquer de respect à personne, les défenseurs de 4e ligue ne l’empêchent pas de dormir la nuit. A 38 ans, il va moins vite qu’avant, mais sait toujours mettre la balle au fond, largement plus d’une fois par match en moyenne en 4e ligue. Nouvelle mission pour lui cette saison: refaire la même, en 3e ligue.

Marjan Jankuloski (Chavornay Sports, 17 buts en 3L) Le Chasseur. Le Macédonien a vibré pour son pays pendant l’Euro, et, tel Goran Pandev, il ne peut pas s’empêcher de marquer. Il a commencé la saison sur un rythme très élevé, puis a accompagné son équipe sur le chemin de la promotion. Chavornay pourra compter sur son talent cette saison encore, à un niveau -la 2e ligue- plus conforme aux capacités de son attaquant, aussi élégant que décisif.

 

Briscar du meilleur producteur

Récompense le meilleur entraîneur

Tito (Ependes II) Le talent de demain. Arrivé en Suisse en 2008, au FC Ependes, Tito a d’abord été un très bon attaquant de niveau régional. Aujourd’hui âgé de 33 ans, il ne chasse plus les buts, mais se consacre à sa carrière naissante d’entraîneur. Cette saison, il a réussi une jolie performance: faire monter la «deux» des Grenouilles en 4e ligue. Prochaine étape pour lui: Grandson II.

Vagner Gomes (Yverdon Sport II) Le technicien. Deux promotions, une Coupe vaudoise, des joueurs qui progressent: «Vagui» part d’YS la tête haute. En espérant retrouver une production pour rester en haut de l’affiche dans les prochains mois.

Lianel Lauper (Chavornay) L’enfant du village. Avoir un entraîneur né et ayant grandi à domicile est une rareté. Alors en plus, s’il est brillant… Le FCC a eu la bonne idée de confier sa «une» à son entraîneur-joueur et en a été récompensé. Attention, la compétence de ce jeune homme de 31 ans peut l’amener haut.

 

Briscar du meilleur second rôle

Récompense le meilleur homme de l’ombre

Théo Bovay (Yvonand, 3L) Le Bruce tout-puissant. Le gardien de but tapa-sabllia n’a «rien à faire» en 3e ligue, et pourtant il est là, à aider son prochain – enfin, ses coéquipiers – en empilant les miracles sur sa ligne. In Théo we trust, entend-on chaque week-end En Brit.

Gilles Jenni (Suchy-Sports, 4L) Le retraité. Yverdon Sport jusqu’à 15 ans, puis Chavornay, Suchy et Ependes, avant de terminer en beauté au FCSS, le club de son village dont il portait fièrement le brassard. Véritable Sécheron, il menait les «mercenaires» au combat et, à bientôt 39 ans, il a dit stop, partant à la retraite tel un vieux cheval, le dernier obstacle, ce retour en 3e ligue, étant trop haut pour lui. Difficile de faire plus régionale et exemplaire comme carrière.

Maxime Gravier (Orbe II, 4L) Le «professeur Gravier» a conduit ses X-Men de la «deux» du FCO à une brillante 4e place. Il est le cerveau de l’équipe, comme sur un fauteuil au cœur du jeu.

 

Briscar du meilleur film d’auteur

Récompense une équipe sympathique pour ses efforts

Arnex (5L) Le retour. Voilà une promotion qui fait plaisir! Le FC Arnex a de nouveaux vestiaires, une buvette toute neuve et agréable, un comité sympa, des acteurs qui donnent envie de les suivre et, enfin, le FCA retrouve la 4e ligue, sa place «naturelle». Pas de mauvaise surprise cette saison: maintien obligatoire!

Chavornay Sports – équipe féminine (4L) Sur tapis vert. Les Corbeaux se déclinent désormais au féminin et les filles du FCC vont découvrir la 3e ligue et ses déplacements lointains (première étape à Versoix le 22 août). Si la promotion n’a pas été obtenue sur le terrain (défaite en barrages), le bon travail effectué en coulisses a été récompensé. Promotion méritée!

Champvent III (5L) Les grognards. Les anciennes gloires de la première équipe, ces vétérans des talus, se sont offert un (dernier?) frisson. Direction la 4e ligue!

 

Briscar du meilleur espoir

Récompense le meilleur jeune joueur

Fabio Karly (Baulmes, 4L) L’artiste. Il vient d’avoir 20 ans, l’âge de tous les espoirs, et son potentiel technique saute aux yeux. Attaquant très imaginatif, il n’hésite jamais à tenter sa chance, en voyant des situations qui échappent aux autres, sans oublier d’être collectif lorsque la situation le demande. A lui de continuer sur cette voie, et qui sait ce que l’avenir lui réserve.

Luca Rosati (Grandson-Tuileries, 2L) Discret mais malin comme Lupin, le défenseur central vole les ballons dans les pieds de ses adversaires ni vu ni connu. Agé de 21 ans, le jeune homme, sûr et efficace, s’est taillé une place de titulaire en jouant comme un vieux briscard…

Meris Talovic (Bosna Yverdon, 3L) L’apprenti artificier. Il a débuté la saison à Bosna, où son talent a sauté aux yeux du FC Bavois, qui l’a recruté cet hiver. Son sens du but et sa détermination lui ont offert une place régulière sur le terrain et il a rendu cette confiance en inscrivant cinq buts lors du tour final en Promotion League. A 19 ans, il a tout l’avenir devant lui.

 

Briscar du meilleur assistant réalisateur

Récompense l’homme de la dernière passe

Onur Yildiz (Bavois II, 2L) L’esthète. Il a tenté sa chance dans le monde professionnel, à Sion et en Turquie, et il brille aujourd’hui avec Bavois II, où il régale ses partenaires de ses caviars et de son sens du jeu. Il brille par intermittence, mais il est très souvent décisif.

Muhamed Husic (Bosna Yverdon, 3L) L’architecte. Il n’est pas l’homme de la dernière passe, plutôt celui de l’avant-dernière. Celui qui aime revenir chercher les ballons assez bas est un bâtisseur, un esthète de la passe bien dosée pour faire avancer le bloc et casser des lignes. Des maisons de production de niveau supérieur suivent l’ancien junior d’YS, aujourd’hui âgé de 23 ans.

José Oliveira (Centre portugais d’Yverdon, 4L) Le régulateur. Voilà un joueur à suivre en ville! A bientôt 23 ans, le milieu de terrain portugais marque et fait marquer, et s’est déjà fait repérer par les réalisateurs des alentours.

 

Briscar de la meilleure histoire originale

Récompense la meilleure anecdote

Christopher Schwindt, le MacGyver du FC Thierrens. Cet homme sait tout faire: jouer (très bien) avec la première équipe, sauver la deuxième et… faire monter les filles en tant qu’entraîneur! Celui qui répète être «tombé amoureux du FCT», un club qui le vaut bien, fait forte impression depuis son arrivée dans le Jorat.

Fabio Cerqueira, un dernier triplé avec Orbe et puis s’en va. Quelle sortie! Le Portugais de 35 ans ne voulait pas quitter le Puisoir sans un dernier exploit. Sainte-Croix jouait sa vie et menait 4-1 à la 75e? L’artificier frappe trois fois, dont le but du 5-4 à la 95e sur coup franc!

Abraham Keita, le sauveteur éternel. Donneloye allait couler en 4e ligue ce 19 juin lorsque son entraîneur-joueur a réussi un festival de Cannes fou, renversant Lutry II à lui tout seul lors d’un dernier quart d’heure entré dans l’histoire des Oies. Fort comme Abou Keita.

Rédaction