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Camille remporte le prix du Jury à Soleure

29 janvier 2010

Passionnée de musique depuis son plus jeune âge, l’Yverdonnoise est la lauréate du concours multimédia de musique de films organisé dans le cadre des Journées de Soleure. La jeune femme a notamment joué dans l’Orchestre d’Yverdon.

Baptisé  «The score», le concours multimédia de musique de films a été lancé l’été dernier. Il a pour but de promouvoir les projets multimédia dans le domaine du cinéma et la musique auprès des jeunes.

Baptisé «The score», le concours multimédia de musique de films a été lancé l’été dernier. Il a pour but de promouvoir les projets multimédia dans le domaine du cinéma et la musique auprès des jeunes.

Le concours multimédia de musique de films organisé par l’Office fédéral de la culture? Un simple jeu qui a finalement tourné au succès pour l’Yverdonnoise Camille Hüber.

Du haut de ses vingt-et-un printemps, la jeune femme, récemment expatriée à Lucerne pour y suivre les cours de la Haute école d’art et de design, a en effet reçu le prix du Jury 2010 lors des Journées de Soleure qui se sont terminées hier.

Sa participation au concours «The Score» lui était même sortie de la tête, confie la lauréate. Jusqu’au jour de sa nomination. C’est également avec un grand étonnement qu’elle a accueilli sa consécration le 25 janvier dernier. «Nous pensions que cette soirée serait une bonne expérience pour Camille, mais personne n’imaginait qu’elle remporterait un prix. Nous n’avions donc pas fait le déplacement, confie son père Bernard Müller. C’est drôle, elle a très vite été assimilée. Les médias suisse-allemands parlent aujourd’hui de la lauréate lucernoise.» On ne pourrait toutefois faire plus Vaudoise que la jeune femme.

Après une scolarité obligatoire suivie dans la Cité thermale, Camille profite des horaires allégés du gymnase Auguste Piccard à Lausanne pour s’adonner à sa passion: la musique. C’est en effet à 7 ans que Camille a décidé qu’elle apprendrait le piano. Un instrument qu’elle étudie encore aujourd’hui au Conservatoire de Lausanne. Mais la jeune femme joue aussi du violon alto. Du travail et du talent qu’elle a partagés avec l’Orchestre d’Yverdon-les-Bains et depuis quelques mois, avec d’autres passionnés suisse-allemands.

Ce sont encore ces deux instruments qui ont permis à la musicienne de remporter ce premier prix. Sur fond de paysage lunaire, l’étrange créature du film d’animation «Plexo» de Jan Anthamatten évolue sous le doigté et l’imagination de la jeune femme.

Une passion vitale

«La musique, c’est quelque chose qui l’a fait vivre, confie son père. Sans musique, Camille ne serait pas tout à fait elle-même.» La faute à Schubert? Peut-être à sa mère. Anne Emery-Müller pratique en effet le chant, notamment dans le Choeur Horizons, à Grandson, dans un choeur neuchâtelois, et, occasionnellement à l’Opéra d’Avenches. Sa soeur Virginie joue du cornet à la fanfare L’Avenir. Quant au papa, il adore la musique.

Une belle histoire d’amour lorsque l’on sait encore que Camille souffre d’un léger déficit auditif: «Un handicap de naissance qui lui a parfois posé problème à l’école, mais jamais pour la musique, remarque Bernard Müller. Camille ressent beaucoup les choses…»

Entrée sur concours à la haute école lucernoise, Camille y suit les cours de la section animation, une manière de concilier sa passion pour les notes et son autre dada, le dessin.

Choisie parmi une centaine de candidats par un jury composé notamment de l’ingénieur du son François Musy, lauréat du César du meilleur son pour «Quand j’étais chanteur» de Xavier Giannoli en 2007, Camille a reçu la jolie somme de 3000 francs. Un cadeau surprise qui tombe à pic. Elle l’utilisera pour rembourser son dernier achat. Pas une nouvelle voiture, ni une nouvelle paire de skis, bien sûr. Mais un piano…

Hélène Isoz